Verdun (1916)

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Dark Hors ligne


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Messagede Dark » Lun 16 Sep 2013 08:36

Bataille de Verdun (1916)

Première Guerre mondiale


Date 21 février 1916 – 19 décembre 1916 (9 mois, 3 semaines et 6 jours)

Lieu Verdun, France
Issue Victoire française

Belligérants

France………………Philippe Pétain……….. Robert Nivelle

Empire allemand….. Erich von Falkenhayn ...Guillaume de Prusse


Bilan

Les pertes ont été considérables, pour un gain en territoires conquis nul. Après 10 mois d’atroces souffrances pour les deux camps, la bataille aura coûté 378 000 hommes (62 000 tués, plus de 101 000 disparus, et plus de 215 000 blessés, souvent invalides) aux Français, 337 000 aux Allemands. 22 millions d’obus (une estimation parmi d'autres, aucun chiffre officiel n'existe28) y ont été tirés, dont un quart au moins n'ont pas explosé29. Si l'on ramène ce chiffre à la superficie du champ de bataille, on arrive à 6 obus par m².[réf. nécessaire] Ainsi, la célèbre cote 304, dont le nom vient de son altitude, 304 mètres, ne faisait plus que 297 mètres d'altitude après la bataille.[réf. nécessaire] Il y a eu 200 000 blessés allemands et près de 60 millions d'obus tirés pendant la bataille de Verdun, dont 2 millions par les allemands le 21 février 1916.
Le symbole de Verdun[modifier

La résistance des combattants français à Verdun est relatée dans le monde entier. La petite ville meusienne, surtout connue pour le traité de Verdun signé en 843, acquiert une réputation mondiale. Cette victoire défensive est considérée par les combattants comme la victoire de toute l'armée française, dont la plus grande partie du contingent a participé aux combats. « Verdun, j'y étais ! » affirment, avec un mélange de fierté et d'horreur rétrospective[réf. nécessaire], les poilus qui en sont revenus. Pour la nation tout entière, Verdun devient le symbole du courage et de l'abnégatio



La bataille de Verdun fut une bataille de la Première Guerre mondiale qui eut lieu du 21 février au 19 décembre 1916 près de Verdun en France, opposant les armées françaises et allemandes. Conçue par le général Erich von Falkenhayn, commandant en chef de l'armée allemande, d'après la version qu'il en donna dans ses Mémoires, comme une bataille d'attrition pour « saigner à blanc l'armée française »3 sous un déluge d'obus dans un rapport de pertes de un pour deux, elle se révélera en fait presque aussi coûteuse pour l'attaquant : elle fit plus de 714 231 morts, disparus ou blessés, 362 000 soldats français et 337 000 allemands, une moyenne de 70 000 victimes pour chacun des dix mois de la bataille4. On peut noter que selon les travaux historiques récents, notamment ceux de l'historien allemand Holger Afflerbach, l'objectif allemand était plus simplement de prendre le saillant de Verdun, la version d'une bataille d'attrition étant une justification inventée après-coup par Falkenhayn pour masquer son échec.

C'est la plus longue et l'une des batailles les plus dévastatrices de la Première Guerre mondiale et de l'histoire de la guerre. Verdun apparaît comme le lieu d’une des batailles les plus inhumaines auxquelles l’homme s'est livré : l'artillerie y cause 80 % des pertes, le rôle des hommes y consiste surtout à survivre — et mourir — dans les pires conditions sur un terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire nul.

Elle se termina par un retour à la situation antérieure. Elle n'en constitue pas moins une grande victoire défensive de l'armée française, jugée a posteriori par les Allemands comme de même nature que la victoire de l'armée rouge dans la bataille de Stalingrad. Parallèlement, de juillet à novembre, l'armée britannique ainsi que l'armée française seront engagées dans la bataille de la Somme, tout aussi sanglante.

Alors que, côté allemand, ce sont pour l'essentiel les mêmes corps d'armée qui livreront toute la bataille, l'armée française fera passer à Verdun, par rotation, 70 % de ses Poilus, ce qui contribua à l'importance symbolique de cette bataille et à la renommée du général Pétain qui commanda la première partie de la bataille. C'est au général Nivelle que revint le mérite de l'enrayement définitif de l'offensive allemande (juin - juillet 1916), puis de la reconquête du terrain perdu entre octobre et novembre 1916 avec la récupération du fort de Douaumont, aidé en cela par son subordonné le général Mangin.

Verdun sera, comme la Somme, une terrible leçon que certains théoriciens militaires allemands sauront comprendre. L'immobilité du front, malgré les moyens engagés, est due à l'absence de moteur : en 1940, soumise au feu motorisé des Panzers, Verdun tombera en 24 heures.

Extrait du forum.. L’histoire

Comment les combattants ont fait pour tenir à Verdun ?
Le marmitage incessant, le vacarme, l'absence de sommeil, voire même de nourriture, un an de tueries, mais comment diable les soldats ont fait pour tenir le coup ?
Il est vrai qu'il devait y avoir à l'arrière des gendarmes chargés de loger une balle dans la peaux a ceux qui reculaient, mais par quel miracle de volonté, de force mentale les gens ont pu tenir le coup sans s'effondrer comme en 1940.
Qui aujourd'hui pourrait faire ce que nos ancêtres ont fait ?
Déjà que pour simplement se lever le matin pour travailler, certains ont besoins de consommer des anxiolytiques.......


Il y a plusieurs facteurs : les erreurs tactiques des Allemands en matière d'emploi et de croyance sur l'efficacité de l'artillerie lourde, en matière d'emploi des troupes d'attaque Allemandes et, enfin, le sens du sacrifice et la puissance de feu des Français.

On a jamais vraiment su quels étaient les objectifs Allemands en attaquant Verdun. Falkenhayn désirait user suffisamment l'armée Française pour que celle-ci n'ai plus d'effectifs. L'armée Française usée, elle serait alors acculée à demander immédiatement la paix. Falkenhayn prévoyait un rapport de perte de un soldat Allemand pour trois Français. Cependant, l'armée qui devait opérer devant Verdun, c'est la Veme Armée Allemande. Commandant cette armée, le Kronprinz de Prusse n'était pas du tout d'accord avec l'idée d'une bataille d'usure. Tombant d'accord avec son chef d'état-major, le général Von Mudra, le Kronprinz désirait plutôt organiser une véritable offensive adéquate à emporter Verdun et gagner le plus de terrain possible. C'est le Kronprinz qui va avoir finalement le dernier mot, on tentera la percée. N'osant certainement pas s'en prendre au fils de l'Empereur, Falkenhayn va laisser faire, tout en espérant pouvoir anéantir les effectifs Français si ceux-ci réussissent à tenir tête aux assauts Allemands.

Au début de la bataille, en février 1916, les Allemands avaient absolument tout les moyens pour remporter une victoire aisée, une supériorité numérique en effectif et en artillerie lourde écrasante. Pourtant, rien ne sera logique à Verdun. Dans les premiers jours d'attaque, au Bois des Caures, les Allemands se heurtent à une résistance inattendue : deux bataillons de chasseurs, les 56eme et 59eme, aux ordres du colonel Driant, réussissent à repousser quatre assauts de quatre régiments Allemands. Pas plus de 2000 Français tiennent face à 12 000 Allemands. Installés dans des trous d'obus, certains chasseurs Français tuèrent à eux seuls une dizaine d'Allemands. Refusant de se rendre, de nombreux chasseurs Français préfèrent mourir pour tenir le front, c'est ce que l'on appelle le sens du sacrifice. A la demande du Kronprinz de Prusse, l'héroïsme et le sens du sacrifice des Français sera mis en article dans les journaux Allemands, cela afin de donner un exemple à la jeunesse Allemande, c'est dire l'impression laissés par les hommes de Driant. Finalement, après des efforts redoublés, les Allemands finiront par emporter le Bois des Caures, mais avec de lourdes pertes et un moral qui baisse déjà.

La bataille de Verdun, ça sera tout le temps cela. Après leurs préparations d'artillerie, les Allemands vont constamment s'obstiner à croire que tous les Français sont hors de combat. Cependant, malgré les pertes du à l'artillerie Allemande, les Français seront toujours assez nombreux pour être apte à repousser les assauts. L'on peut donc penser les Allemands ont totalement surestimer les capacités de leurs canons, en outre d'un mauvais emploiement qui n'a pas du aider. Autre problème, les Allemands vont engager leurs troupes de façon assez médiocre. Les Français ont témoigné avoir été souvent attaqué par des masses composés de soldats Allemands collés les uns aux autres. Dès lors, sautant sur leurs mitrailleuses, leurs caisses de grenades, demandant l'appui des canons de 75mm, les Français vont faire des carnages dans les rangs Allemands. Une contre-attaque achèvera les Allemands encore en état de combattre. Après chaque assauts Allemands repoussés, les Français témoigneront aussi de ces monceaux de cadavres Allemands établis devant leurs lignes, c'est dire les pertes infligées. Il peut arriver aussi que les Allemands gagnent du terrain. Dans ces cas là, encerclés, les Français refuseront obstinément de se rendre, préfèrent se faire tuer et, ainsi, permettre aux renforts d'arriver à temps pour colmater la brèche établie dans le front. Les prisonniers Français seront souvent des soldats qui auront combattu jusqu'au bout, arrêtant le combat par blessure ou par épuisement.

Enfin de compte, la bataille de Verdun connaîtra trois phases. Dans la première phase, les Français réussissent déjà à repousser des assauts Allemands. Cependant, via leur supériorité numérique écrasante, les Allemands gagneront quand même du terrain, mais en étant considérablement ralenti dans leurs marche en avant. Grâce à cette résistance des Français, nous allons entrer dans la seconde phase, celle où grâce au temps gagné, les Français se renforcent en hommes et en artillerie. Dans cette seconde phase, les Allemands continuent à gagner un peu de terrain mais les Français repoussent beaucoup plus d'assauts que lors de la première phase. A la fin de cette seconde phase, les Allemands sont définitivement stoppés au fort de Souville, Verdun ne sera pas pris et le front a tenu le choc. Nous entrons alors dans la troisième phase, celle des offensives Françaises. Menée de façon correct, les Français vont en trois séries d'offensives (24 octobre et 15 décembre 1916, ainsi que du 20 au 24 août 1917) reconquérir la majeure partie du terrain perdue au début de la bataille et, ainsi, dégager complètement Verdun. Enfin de compte, en peu de jours et avec peu de pertes, les trois offensives Françaises vont regagner le terrain que les Allemands avaient gagné en six mois et avec des pertes immenses.

Au final, les pertes Françaises et Allemandes seraient équilibrés, il y aurait eu pendant tous ces mois de combat cent cinquante milles tués de chaque cotés, mais on ne sait rien sur les blessés et les prisonniers. Ce qui est certain, par contre, c'est que les objectifs Allemands n'ont pas été atteints. Ni la prise de Verdun et la percée qui s'en suit, voulues par le Kronprinz, ni l'anéantissement complet des effectifs Français, voulu par Falkenhayn, n'ont réussies. La défaite Allemande est donc indiscutable, Falkenhayn en paiera le prix en étant limogé du commandement suprême des armées Allemandes, enfin le Kronprinz de Prusse avouera que "pour la première fois, il pu se rendre compte de ce que c'était de perdre une bataille"




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Messagede Dark » Lun 16 Sep 2013 08:46

Xaneaze a écrit:
Miam, ça à l air top,
j'ai commandé "Le Feu" de Barbusse mais t as du le lire déjà ?

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Oui je l'ai... il est terrible

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mais LA PEUR .....

Je te conseille fortement ce livre

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Aujourd'hui, nous sommes le 11 novembre 2008. Cela fait 90 ans que l'armistice de la Première Guerre mondiale a été signé. Moins d'un siècle et pourtant une éternité. En quelques années, la distance s'est démultipliée car les témoins directs ne sont malheureusement plus là pour témoigner. Je me souviens, enfant, des après-midi passées avec mon arrière-grand-père, qui me parlait de "sa" guerre, celle qui lui avait coûté une jambe. Mon arrière-grand-père n'est plus, mais il nous a laissé un manuscrit où il raconte l'horreur des tranchées. Pourquoi je vous dis tout ça aujourd'hui ? Parce qu'en lisant La peur de Gabriel Chevallier ( ré-édité ce mois-ci aux éditions du Dilettante ), j'ai retrouvé la guerre dont me parlait mon arrière-grand-père : la cruauté, l'absurdité, la terreur...
La peur est paru pour la première fois en 1930 et a provoqué la colère de l'armée de métier. Ce n'est pas vraiment un roman d'ailleurs, mais bien une autobiographie ( même si Gabriel Chevallier donne un autre nom - Jean Dartemont - à son narrateur ) : Gabriel Chevallier a été enrôlé en 1914, dès les premières semaines de conflit, et il ne sera rendu à la vie civile que le jour de l'armistice. 4 années de guerre, 4 années de peur, 4 années de non-sens.

Quand on pense aux romans français traitant de cette période et parus dans les années suivantes, le premier titre qui vient à l'esprit est souvent Les Croix de bois de Roland Dorgeles. Or, malgré toutes les qualités du roman de Dorgeles, La Peur est un récit bien plus édifiant et bien plus marquant. Sans doute parce que Gabriel Chevallier n'a pas voulu "créer d'histoire"; il n'y a pas ici des personnages-héros auxquels on s'attacherait ; pas de moment de répit; pas de calcul dans l'intensité dramatique. Gabriel Chevallier nous livre son parcours de la façon la plus brute et la plus simple qui soit.

Tout commence évidemment, ce jour d'août 1914 quand la population française apprend que la guerre est déclarée. Paradoxalement, cela déclenche des mouvements de liesse parmi la population : les français vont enfin pouvoir montrer de quoi ils sont capables. Tout le monde est un peu envieux de ces jeunes hommes qui partent pour le front et deviendront des héros : Les vieux messieurs regrettent leur jeunesse, les enfants détestent la leur, et les femmes gémissent de n'être que femmes. Le narrateur quant à lui est simplement curieux de voir comment tout cela va se dérouler. Après quelques semaines d'instruction, Jean Dartemont part au front. Et très vite, Gabriel Chevallier entre dans le vif du sujet.

Jamais un roman n'aura raconté la guerre des tranchées avec tant de détails, tant de précision, parfois à la limite du soutenable : l'odeur des corps en décomposition, les cris, l'absurdité des ordres, les missions suicides ordonnées par des officiers à l'abri... Gabriel Chevallier n'a pas voulu faire ici de la littérature mais simplement décrire ce qu'il a vu. Et l'on est saisi par le cauchemar, par les destins tragiques de ses soldats, condamnés chaque jour/nuit à tirer sur un ennemi invisible, à combattre pour quelques mètres de terrain reperdus quelques heures plus tard. Cet éternellement recommencement, cette lutte aveugle est insupportable. Au départ, le narrateur s'appuie sur sa raison. Elle est, lui semble-t-il, le seul moyen de résister à la peur, de ne pas devenir totalement fou. Mais très vite, il comprend que réfléchir est pire que tout. Pour supporter ce qu'ils endurent, les soldats doivent oublier et devenir des animaux. Obéir, dormir, manger, survivre. Ce qui est particulièrement marquant dans ce récit, c'est que Gabriel Chevallier met définitivement à mal l'image du Héros. Il n'y a pas eu de héros pendant cette guerre. Les soldats avaient peur, une peur dévorante, omniprésente. Alors, quand ils étaient sur le front, ils s'occupaient surtout de rester en vie. Pas d'actes de bravoure, pas de patriotisme quand cela fait trois semaines que vous êtes sous les tirs des obus. Peu importe que l'on soit français ou allemand, et certains soldats auraient tué avec plus de plaisir leur officier que cet ennemi invisible de l'autre côté de la ligne.

Car tout au long du récit, Gabriel Chevallier est d'une extrême virulence avec l'institution militaire. Il montre et démontre, sans cesse, la médiocrité et l'incompétence de certains officiers. C'est d'ailleurs cette charge phénoménale qui a fait scandale lors de sa parution. Certes, d'autres romans avaient évoqué l'horreur des tranchées ( je faisais référence tout à l'heure aux Croix de bois ) mais aucun encore n'avait dénoncé avec tant de violence les dysfonctionnements militaires, personne n'avait démythifier l'image du soldat héros fier d'avoir combattu pour son pays. Il n'y a pas de héros chez Gabriel Chevallier, mais des hommes terrorisés, accablés devant la loterie des morts et le non-sens de cette guerre. L'auteur explique d'ailleurs très clairement l'incompréhension qui existait entre les gens de l'arrière ( les civils ) et ceux du front : chacun évolue dans un monde si radicalement opposé, que le dialogue est impossible.

Il est rare que je sois aussi définitive, mais vraiment, il FAUT lire La Peur de Gabriel Chevallier. D'abord parce que je ne pourrai pas tout vous dire dans ce billet et que tout ce que je tais est aussi important que ce que j'en ai dit. Ensuite parce que ce que 90 ans après la signature de l'armistice, l'oubli gagne de plus en plus de terrain. Enfin, parce le propos de ce récit ne se limite pas à la guerre de 14-18, mais englobe tous les conflits passés et à venir.

Aujourd'hui, nous sommes le 11 novembre 2008. Cela fait 90 ans que l'armistice de la Première Guerre mondiale a été signé. Nos arrière-grand-pères ne sont plus là pour témoigner, mais souhaitons que nos enfants n'aient jamais à vivre pareille horreur.

Du même auteur : Mascarade


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Messagede coincoin » Lun 16 Sep 2013 13:52

super le topo!! Dark, j'ai des powerpoint que j'avais fait lors ma virée à verdun, mais je ne crois pas que cela puisse se mettre en ligne
tu veux que je t'en envoie un pour tester sur ta boite email perso?
@+
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Messagede Dark » Lun 16 Sep 2013 18:28

coincoin a écrit:
super le topo!! Dark, j'ai des powerpoint que j'avais fait lors ma virée à verdun, mais je ne crois pas que cela puisse se mettre en ligne
tu veux que je t'en envoie un pour tester sur ta boite email perso?
@+



OuI avec plaisir .....merci du passage en section histoire :)


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Messagede Dark » Mar 17 Sep 2013 07:11

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Messagede Xaneaze » Jeu 19 Sep 2013 22:46

un bon livre :

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1919. Nord de l'Ontario. Niska, une vieille Indienne, attend sur un quai de gare le retour d'Elijah, un soldat qui a survécu à la guerre. A sa grande surprise, l'homme qui descend du train est son neveu Xavier qu'elle croyait mort, ou plutôt son ombre, méconnaissable. Pendant trois jours, à bord du canoë qui les ramène chez eux, et tandis que sa tante essaie de le maintenir en vie, Xavier revit les heures sombres de son passé : l'engagement dans l'armée canadienne avec Elijah, son meilleur ami, et l'enfer des champs de bataille en France...
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Messagede coincoin » Ven 27 Sep 2013 20:56

Suite à l'exposé de Dark, je ne peux qu'apporter mon temoignage, suite à une "visite" la bas. (je dirais plutôt un devoir de mémoire)
La grande guerre 14/18 aura durée 1562 jours…
Une boucherie sans nom
Entre 9 et 10 Millions de morts
1.4M de Français
Soit 900 morts par jour (1300 coté allemand et 1500 coté russe
les productions:
Rien qu’en France, entre 14 et 18 donc:
300 millions d’obus produits..
6.5 milliards de cartouches…
430000 femmes qui travaillent 7 jours/7 plus de 12H par jour
Prisonniers, mutilés, tout le monde bosse
Il y a eu différentes batailles, mais une des plus meurtrières fut celle de Verdun


VERDUN:
Jusqu’en février 1916, c’était plutôt « une planque » Verdun, loin du front finalement.
L’état major Allemand décide d’y placer une guerre d’usure.
Le 21 Février 1916, 1225 canons allemands déversent 2 millions d’obus sur un front d’à peine 8 kilomètre…
C’était parti pour 10 mois de tuerie
162000 morts Français 143000 Allemands
Aucun terrain de bataille au monde dans toute l’histoire de l’humanité n’a pris autant d’obus au mètre carré

Photos aérienne d’une ferme à T=0 jour début du conflit
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La Même 15 jours après…


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Je vois déja les commentaires: ben il ne reste plus rien a détruire Non, non, vous vous trompez…
Plus d’un obus au mètre carré on a dit!
La même moins de 30 jours après l’offensive…
Rien de chez Rien, c’est çà…

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un paysage lunaire partout!! :shock: :shock:
Dans les villages détruits, et qu’on a gardé tel quel, c’est ce qui m’a le plus surpris: il ne reste aucunes ruines , pas un seul mur, pas une brique.
Voila les photos d’une ancienne Eglise, il ne reste que 2 ou 3 cailloux…
Le village de Fleury a changé 16 fois de mains en 26 jours!!
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Messagede coincoin » Ven 27 Sep 2013 20:58

Le village de Fleury donc: :shock:
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Il y a eu 9 villages classés sur ce secteur « mort pour la France »

à suivre: fort de Vaux
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Messagede Dark » Sam 28 Sep 2013 05:37

Que dire c'est poignant attristant navrant inconcevable pour les nouvelles générations et

Pourtant si proche de nos petites vies

Quelle tristesse et si cela aurait pu être la der des der .....Mais même pas

La deuxième sera plus globale et meurtrière encore

Et la troisième guerre mondiale déjà commencée combien de cadavres..a venir en plus de ceux deja morts

Les homos sapiens sont depuis la nuit des temps des tueurs sanguinaires

Qui s'acharne a s’autodétruire dans un Autodafé de connerie

Un grand merci pour ce partage sans partage


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Messagede Dark » Sam 28 Sep 2013 10:54

Ne voyez pas de voyeurisme

Juste une souffrance

Un devoir de mémoire

Pour nos pères nos fils nos frères nos oncles

Pour nous-mêmes

Rester dignes et solennels

Pleurer notre barbarie

Et espérer dans le fils de l’homme

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Coin coin je te salue frère


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Messagede Xaneaze » Sam 28 Sep 2013 12:45

Difficile de mettre des mots derrière ces exposés tellement les souffrances ont du être importants pendant et après ce conflit pour eux.
Et même comme ça, je ne pense pas pouvoir imaginer le dixième de cette peur de ce regard vide, de cette incompréhension...de ce massacre à tous les plans
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Messagede Dark » Sam 28 Sep 2013 12:58

Xaneaze a écrit:
Difficile de mettre des mots derrière ces exposés tellement les souffrances ont du être importants pendant et après ce conflit pour eux.
Et même comme ça, je ne pense pas pouvoir imaginer le dixième de cette peur de ce regard vide, de cette incompréhension...de ce massacre à tous les plans




C'est le suicide de l'europe

Belles paroles xenaz


accro7 Hors ligne


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Messagede accro7 » Sam 28 Sep 2013 20:17

Terrible mais nécessaire...
Combien de gueules cassées... 14/18 mais aussi les combats Africains, Yougoslaves, ou même Syriens...
Les gueules cassées, sans oublier les âmes cassées...
Merci pour cette piqure de rappel...
Présentation de ma collection : viewforum.php?f=74
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Messagede Dark » Lun 30 Sep 2013 04:26

accro7 a écrit:
Terrible mais nécessaire...
Combien de gueules cassées... 14/18 mais aussi les combats Africains, Yougoslaves, ou même Syriens...
Les gueules cassées, sans oublier les âmes cassées...
Merci pour cette piqure de rappel...



Les blessures des âmes sont certainement les plus compliquées et les plus affreuses ...

Belle réflexion jean Louis .


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Messagede FERRARITALIA » Mar 8 Oct 2013 17:56

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Messagede Dark » Mer 9 Oct 2013 06:40

merci c'est topissime ;)


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Messagede Xaneaze » Mer 6 Nov 2013 22:09

un passage vidéo se rapprochant surement le plus de la réalité....et encore

http://www.youtube.com/watch?v=_FBhtC-rzyY
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Messagede Dark » Mer 6 Nov 2013 23:00

Bientôt le 11 novembre


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Messagede Xaneaze » Mer 6 Nov 2013 23:33

Je suis en pleine préparation de séance pour mes élèves ;)
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Messagede Xaneaze » Jeu 7 Nov 2013 00:59

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Messagede Dark » Ven 8 Nov 2013 08:38

Ces textes sont poignants Elvis ......très bon choix ....je t'envoie les lettres des poilus


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Messagede Xaneaze » Sam 20 Fév 2016 12:46

Demain, cela fera 100 ans que la vision de la guerre, du courage, de l'inhumanité a changé à jamais.
où l'Enfer eut soudain un lieu, où chaque soldat devait y verser une larme ou une goutte de sang...

J'ai récupéré des lettres de l'époque mais aussi 3 fameuses lettres bordées de noir...je vous ferai un reportage dans les jours à venir...

Sorti en novembre et à lire absolument :

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Verdun 1916 de Prost et Krumeich
Cet affrontement extraordinaire raconté par deux historiens de la Grande Guerre connus l'un en France, l'autre en Allemagne, et publiée simultanément dans les deux pays, est la première histoire de la bataille de Verdun à croiser les deux points de vue. Plus longue et plus dévastatrices que les autres batailles de la Première Guerre mondiale (plus de 700 000 morts), Verdun apparaît comme le lieu d'une des batailles les plus inhumaines auxquelles l'homme se soit livré : l'artillerie y cause 80 % des pertes, le rôle des hommes y consiste surtout à survivre-et-mourir - dans les pires conditions sur un terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire nul. Les batailles suivantes s'organisent autour d'une question centrale, celle du "mythe" de Verdun. Comment expliquer que cette bataille ait dans la mémoire française un statut si exceptionnel qu'elle résume toute la guerre ? Est-ce en raison de la violence extrême des combats, des souffrances inouïes des soldats, qu'elle est devenue le symbole même de la guerre ? Accompagné de cartes et d'index, ce livre à la fois vivant, concret et solide s'efforce de nous donner les clés nécessaires pour comprendre pourquoi cette bataille est devenue un tel "mythe".


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Les récits des médecins durant la Grande Guerre sont assez rares (on se souvient par exemple des Carnets de l'aspirant Laby, Pluriel, 2003, 4149 ex. GFK). Pourtant, en quatre ans, près de 5 millions de blessés déferleront sur les services de santé, à l'arrière-front. Duhamel, qui était médecin, a vécu "l'envers de l'enfer" et voulu, avec cette Vie des martyrs (1917), oeuvrer à la mémoire de ces hommes confrontés à la douleur, à la terreur de l'amputation, à l'agonie, mais aussi à la grâce. Son livre, qui offre des pages exceptionnelles sur Verdun, est le premier témoignage littéraire sur la Grande Guerre. Porté par l'éthique de Duhamel et son extraordinaire empathie, il raconte des figures lumineuses comme celle de Léglise, la bonté même, qui survivra en sacrifiant ses deux jambes ; ou l'agonie poignante de Mercier ; ou encore ce grand blessé qui supporte tout jusqu'au moment où lui pousse sur le nez un tout petit bouton... Livre des passages, il rappelle aussi, à chaque page, la force consolatrice de la parole littéraire. Un chef-d'oeuvre.
"Un palmarès se construit sur la passion des autres, on dépend de l'anonymat et de la passion partagée d'une écurie...." Jacky Ickx


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Messagede Dark » Sam 20 Fév 2016 16:08



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Messagede Dark » Sam 20 Fév 2016 16:09



Je complète mon hommage ceux de 14


Je porte une explication
À mon Diorama …

Qui n’est pas un voyeurisme malsain
Loin de la …

Mais un témoignage.
Mon témoigne

Quel témoignage plus fort
Que ces visages déchirés

La realite depasse de loin ma fiction

Je vous joins quelques réponses
Et réactions ….en copie


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Merci pour ce témoignage,
Je ne trouve pas de mots pour dire ce que je ressens à la vue de ces visages. Combien de souffrances physiques et morales derrière chacune de ces photos.

La blessure au visage

Lorsqu’ 'on aura posé les armes
Et que, joyeux levant le front
Et tarissant toutes les larmes
Reviendront: ceux qui reviendront!

Les femmes d'un élan farouche
Prendront les hommes sur leur coeur
Et baiseront à pleine bouche
Celui qui reviendra vainqueur

Puis s'apaisera la joie ivre
Et l’ordre ayant donné ses lois
Il faudra se reprendre à vivre
Ainsi qu’on vivait autrefois

Or bien peu reviendront sans doute
Les mêmes qui étaient partis
Tel qui fut droit, hélas se voute
Et tel autre a les cheveux gris

Le front de celui-ci se ride
Ainsi que le front d’un vieillard
Et celui-là sa manche est vide
Et l’autre, il n’a plus de regard

Mais les femmes consolatrices
Après l’étreinte du retour
Ennobliront les cicatrices
A force de soin et d’amour

Toi qui te crois vieux jusqu'à l'âme
Ecoute dans la paix du soir
Le rire de ta jeune femme
Et ton cœur frémira d’espoir

Toi qui traine une béquille
Pour guider ton pas incertain
Le bras de quelque belle fille
Te soutiendra sur ton chemin

Toi dont l'épaule mutilée
Te rend sauvage et maladroit
Attends d’une âme consolée
Celle qui sera ton bras droit

Mais toi dont le masque effroyable
Est défiguré par l'horreur
Semblable au monstre de la fable
Dont les petits enfants ont peur

Toi qui dans la tragique fête
Au premier rang des bataillons
A su, sans détourner la tète
Recevoir le coup en plein front

Toi qui n'en est pas mort, pauvre homme
Mais à toi même hélas survis!
Toi, qui n’as su donner en somme
Que ton visage à ton pays...

L'amour se détourne à ta vue
L'amitié ralentit le pas
Et le soir de ta venue
Ton chien ne te reconnut pas!

Si tu n'as plus ta vieille mère
Ne rentre pas à la maison
Oh! Pauvre enlaidi de la guerre
Fuis, au hasard, vers l’horizon!

Fuis ta demeure et ton village
On te plaint moins qu’ hier déjà
On se détourne davantage
Et demain on t 'évitera

Mais si ta mère est à ta porte
Entre sans crainte elle t'attend!
Pourquoi trembles-tu? Que t'importe?
Elle a reconnu son enfant!

Elle t'étreint et te regarde
Et clame quelle chance j'ai..
C'est bien lui, je l'ai, je le garde
C'est mon fils, il n’a pas changé

Les Cinq" gueules cassées à Versailles
http://www.bium.univ-paris5.fr/1418/debut.htm


peinture de Otto DIX
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[color=#00FF00]Le peintre s'attache ici à représenter, avec un souci inouï du détail, qu'accentue l'intensité du clair-obscur, la déshumanisation des corps : " La guerre, c'est le retour à l'animalité : la faim, les poux, la boue, ce bruit infernal... En regardant les tableaux d'autrefois, j'ai eu l'impression qu'on avait oublié un aspect de la réalité : la laideur ", indiquait Dix. Il insiste tout particulièrement sur les visages qui révèlent au mieux l'expression de la souffrance des corps.



pour approfondir le sujet, il y a bien sûr le livre de Sophie Delaporte "Gueules Cassées de la Grande Guerre" (agnès vienot éditions 2004)
ainsi que le livre de Noële Roubaud et R.N. Brehamet "le colonel Picot et les gueules cassées" (nouvelles éditions latines,1960)

sans oublier le très beau roman de Marc Dugain "la chambre des officiers" dont a été tiré un beau film du même titre.


Bonsoir a tous, tres beau poème, mais l'humain est humain et lorsque la forme n'est plus humaine l'humanité se défile, quelle souffrance pour ces personnes, ils ne leurs reste que les rêves ou les cauchemars,

Bonjour à tous,bonjour Jean Louis,

C'est tout à fait vrai et en même temps les G.C. ont su de manière admirable et en ne comptant que sur eux mêmes, se rassembler, trouver les fonds et créer une association dynamique et disposant de moyens d'accueil adaptés. Ils ont manifesté entre eux une solidarité exceptionnelle et créé une véritable fraternité dans laquelle la joie et le rire n'étaient pas exclus comme en témoigne leur devise que nous rappelle Mireille : "Sourire quand même".

Voici la copie du serment d'adieu des G.C. à leur Président; le colonel Picot.

Mon colonel,

Nous jurons de rester unis autour de votre souvenir, comme nous l'avons été autour de votre personne.
Nous jurons de rester fidèles aux principes de bonté et de fraternité que vous nous avez inculqués.
Nous jurons de faire ce que vous avez toujours fait, aider les faibles et tendre la main à tous.
Nous jurons de continuer votre oeuvre et quand nous partirons pour le même grand voyage,
nous voulons que vous nous receviez avec un sourire en nous disant que vous êtes content et fier de nous.

Malgré leur terrible handicap, les G.C. trouvaient encore en eux de quoi donner et partager ....
Bonsoir à tous,

Je me permets de vous présenter une petite et bien partielle étude sur le parcours du blessé de la face.

Le parcours du blessé de la face :

11 à 14 % des blessés de la grande guerre sont des blessés de la face.
10 000 à 15 000 de ceux-ci ont été des grands blessés.

La modernisation de l’armement, éclats d’obus, shrapnells, grenades à fragmentation, grande vitesse des balles autant d’éléments qui ont été plus destructeurs que pendant les guerres antérieures. La proximité et la relative immobilité des combattants enterrés face à face, quelques fois à seulement une vingtaine de mètres les uns des autres, dans leurs tranchées,tout cela a contribué à augmenter la gravité et l’importance des lésions des blessés de la face ainsi que leur nombre.


Le brancardier :

Le premier contact du blessé de la face était le brancardier qui devait le transporter au poste de secours et lui appliquer le premier pansement.

Sophie Delaporte rapporte dans son livre ce récit d’un brancardier :
« Il est mort, Mais cet autre non. Et c’est bien pis. Comment un éclat d’obus seul a pu faire une telle blessure ! Oh cachez cette face hideuse, cachez là. Je détourne les yeux, mais j’ai vu et je n’oublierai pas, dussé-je vivre cent ans. J’ai vu un homme qui à la place du visage avait un trou sanglant. Plus de nez, plus de joues ; tout cela avait disparu, mais une large cavité au fond de laquelle bougent les organes de l’arrière-gorge. Plus d’yeux mais des lambeaux de paupières qui pendent dans le vide. Cachez ce masque d’horreur ……et cet autre au profil de fouine dont le maxillaire inférieur a été emporté ... »
Pourtant ce brancardier emploie des termes médicaux et il devait sûrement être un jeune étudiant en médecine. Terrible et dangereux travail que celui de brancardier sur le front.

On peut penser que devant l’horreur de ces blessures de nombreux blessés de la face n’ont été relevés que très tardivement, ou même laissés pour mort.
Cela a été le cas d’Albert JUGON qui sera l’un des pères fondateurs des G. C.
Ayant eu la moitié de la figure emportée, un œil crevé, les maxillaires fracassés, il reçut l’absolution et demanda à être emporté en dernier.

Ceci nous permet aussi de remarquer dès maintenant la différence importante entre l’aspect abominable de la blessure et son taux de mortalité. Car les blessés de la face avaient souvent de grandes chances de survivre. Les deux complications immédiates les plus redoutables étaient l’hémorragie ( artère linguale ) ou l’étouffement par obstruction des voies aériennes.( rupture des attaches de la langue , chute d’un corps étranger dans la trachée.). Au début du conflit, nombre de blessés de la face arrivent à l’arrière avec une trachéotomie et aucun trachéotomisé ne survécut . Puis,la prise en charge et le transport s’améliorèrent.

Par contre, les retards dans le transport et dans l’application des premiers soins avaient comme conséquences toute une série de complications secondaires qui seront d’autant plus longues et difficiles à traiter que le délai initial sera plus long.




Au poste de secours :

C’est la phase nettoyage, désinfection, premier véritable pansement.Au début les chirurgiens et les médecins ont eu tendance à vouloir enlever les lambeaux, à débrider, drainer, régulariser puis sur la demande de leurs confrères de l’arrière spécialisés dans ce type de chirurgie reconstructrice, il leur a été demandé d’en faire le moins possible, d’être le plus conservateur possible pour ne pas compromettre la future reconstruction.

La aussi, du moins au début, nombre de blessés de la face furent mis de côté et placés avec les cas désespérés et donc évacués très tardivement.
Sophie Delaporte rappelle que le Docteur Tuffier rapporte que sur un échantillon de 20 blessés de la face, le délai moyen entre la date de la blessure et l’arrivée à l’ambulance était de 42 jours.

A l’ambulance :

Ce n’est qu’en 1918 que les ambulances furent renforcées par du personnel spécialisé en chirurgie maxillo-faciale.
Pour les mutilations faciales, l’infection est la règle compliquée par des écoulements salivaires importants. Il fallait donc laver, irriguer ces blessures, changer toutes les deux heures environ les pansements car les plaies faciales se réinfectent facilement.
Par contre aucun cas de gangrène gazeuse n’a jamais été observé pour aucun de ces blessés. Ceci étant dû à la qualité de la vascularisation de la face et au fait que ces blessures étaient largement ouvertes.
Vers le 12 ème jour les tissus avaient tendance à se cicatriser mais devenait durs et cassants en formant des travées fibreuses qui nécessitait l’intervention des masseurs de l’époque.
Souvent des cicatrices vicieuses se constituaient et retardaient considérablement la guérison et la récupération de la mastication.

Le centre spécialisé de l’arrière :

Enfin notre malheureux piou-piou arrive au centre spécialisé de l’arrière.
Ce n’est qu’à partir de 1916 que furent vraiment opérationnels ces centres spécialisés.
La chirurgie restauratrice procéda par étapes successives et progressa lentement car il fallait innover et trouver de nouveaux moyens pour traiter ce type de blessés.

Les deux complications fonctionnelles les plus redoutables étaient la pseudarthrose, absence de consolidation des fractures des mâchoires et la constriction des mâchoires, une forme de contraction permanente des muscles. Les deux rendaient la mastication et une alimentation normale impossible.
Petit à petit, les chirurgiens firent de remarquables progrès et la mise au point de la greffe ostéopériostique de Dr Delagenière fut certainement le plus notable. En simplifiant on peut dire qu’elle consiste à prélever un morceau d’os ( greffon ) sur le tibia du patient pour servir à reconstituer les mâchoires.
Les techniques de greffe cutanées évoluèrent aussi jusqu’à la remarquable autoplastie de Defourmantel. ( auto-greffe )

Mais beaucoup de ces malheureux gardaient des séquelles fonctionnelles et esthétiques et bien sur psychologiques très importantes.
Les blessés qui présentaient des mutilations faciales non-réparables ou totales devaient porter des prothèses, des postiches, des masques et certains continuèrent à dissimuler toute leur vie leur mutilation par des pansements. Ceux-ci étaient certes très visibles mais parfois préférables à une prothèse qui comme le faisait remarquer un des médecins spécialistes de l’époque « ajoute le ridicule à l’horreur »
Les blessés de la face étaient soumis à des traitements à répétition et à de très nombreuses interventions. La reconstruction d’un visage demandait en moyenne deux ans de traitement et parfois jusqu'à quatre ans et plus.

Puis venait la difficile ou impossible réinsertion dans la famille ou dans la société.



Conclusion :

Cinq mutilés de la face furent placés près de la table ou devait être signé le traité de Versailles. Il s'agissait d'impressionner les plénipotentiaires et l'effet escompté fut obtenu. L'assemblée connut un moment de très vive émotion. Le Tigre lui même tint à venir leur serrer la main et leur dit " Vous étiez dans un mauvais coin, cela se voit" Des larmes coulaient alors de ses yeux que l'on disait froids et insensibles...

Ce court texte n’est qu’un petit résumé présentant le parcours du blessé de la face depuis le champ de bataille jusqu’au centre spécialisé.
Il est forcément partiel et très incomplet et bien d’autres aspects sont à étudier dans ce domaine.



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La Vie des martyrs

chirurgien, engagé volontaire, Georges Duhamel lors de la Première Guerre mondiale,

ce roman préfigure le suivant

Civilisation pour lequel son auteur obtiendra le Prix Goncourt en 1918.

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Dark Hors ligne


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Messagede Dark » Sam 20 Fév 2016 16:14

Les Sentiers de la gloire

https://www.youtube.com/watch?v=30Bvb67z-9Y lien video


longtemps interdit en France


Titre original Paths of Glory
Réalisation Stanley Kubrick
Scénario Stanley Kubrick
Jim Thompson
Calder Willingham
d'après le roman de
Humphrey Cobb

Acteurs principaux
Kirk Douglas
Ralph Meeker
Adolphe Menjou
George Macready
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Durée 88 minutes


Les Sentiers de la gloire (Paths of Glory1) est un film de guerre américain de Stanley Kubrick,
en noir et blanc, sorti en 1957
inspiré du livre éponyme de Humphrey Cobb paru en 1935.






En 1916, la guerre de tranchées s'est enlisée. En faisant miroiter un avancement, le général de division Broulard incite le général de brigade Mireau à lancer un de ses régiments à l'assaut d'une position allemande très solide, la cote 1102, sans renforts ni préparatifs, et avec peu de préparation d'artillerie. Le régiment du colonel Dax, est repoussé par le feu ennemi au prix de lourdes pertes et doit se replier. Observant la scène et s'apercevant qu'une partie des hommes n'a pas quitté la tranchée, le général Mireau enrage et ordonne de faire tirer au canon sur ses propres troupes pour les forcer à attaquer. Son ordre oral, est rejeté par son officier d'artillerie.

Devant cet affront, le général Mireau traduit le régiment en conseil de guerre pour « lâcheté », souhaitant qu'une centaine des soldats soient fusillés. Le colonel Dax s'insurge contre cette initiative qu'il juge révoltante. Finalement, le général Broulard pousse au compromis : seuls trois hommes, un par compagnie, seront jugés.

Écœuré, le colonel Dax, avocat pénaliste, demande alors l'autorisation au général Broulard de défendre les trois hommes qui seront désignés. Mais tout son talent ne réussit pas à faire fléchir les juges pour qui la sentence ne fait aucun doute : les soldats seront fusillés le lendemain.

En dernier recours, le colonel Dax décide de retrouver le général Broulard, pour lui apporter les preuves que le général Mireau a ordonné à son artillerie de tirer sur ses propres troupes. Cela n'empêche pas l'exécution des trois soldats, mais le général Broulard ordonne une enquête sur les agissements du général Mireau et offre le commandement de la brigade au colonel Dax, croyant que celui-ci a agi par pure ambition. Dax refuse de façon véhémente cet avancement, écœuré par le cynisme du général, et s'empresse de retourner auprès de ses hommes.

Il est attiré par les cris et les sifflements de soldats entassés dans un bar. Une Allemande est présentée sur une scène en larmes, moquée par les soldats. Elle se met à chanter, les hommes se taisent, émus par la chanson. Un nouvel ordre parvient au colonel : les hommes doivent retourner immédiatement au front, mais il leur ordonne de rester dans ce bar quelques minutes de plus.


Ce film s'inspire de plusieurs faits réels. Pendant la Première Guerre mondiale, environ 2 500 soldats français ont été condamnés à mort par les conseils de guerre, dont un peu plus de 600 furent réellement fusillés « pour l'exemple » par l'armée pour des motifs divers (abandon de poste, mutilations volontaires, refus d'obéissance…), les autres ayant vu leur peine commuée en travaux forcés.

Stanley Kubrick s'appuie principalement sur l'affaire des caporaux de Souain où le général Réveilhac aurait fait tirer l'un des ses propres régiments (le 336e régiment d'infanterie) dont les hommes refusaient de sortir des tranchées lors d'un assaut suicidaire contre une colline occupée par les Allemands, avant de faire exécuter quatre caporaux le 17 mars 1915. Ces soldats (trois originaires de la Manche : Théophile Maupas, Louis Lefoulon, Louis Girard ; un d'Ille-et-Vilaine : Lucien Lechat) seront réhabilités en 1934 grâce à l'action de la femme de Théophile Maupas, l'institutrice Blanche Maupas. Un monument, est d'ailleurs toujours visible à Sartilly (Manche) commémorant leur réhabilitation. Pendant la guerre de 1914-1918, la justice militaire était devenue une justice d'exception depuis des décrets d'août et septembre 1914 : le sursis, le recours en révision, les circonstances atténuantes et le droit de grâce étaient supprimés.

L'épisode du soldat sur une civière qu'on ranime pour le fusiller s'inspire lui d'un autre cas, celui du sous-lieutenant Jean-Julien-Marius Chapelant exécuté le 11 octobre 1914 après une parodie de procès. Gravement blessé aux jambes depuis plusieurs jours, incapable de tenir debout, épuisé moralement et physiquement, le sous-lieutenant Chapelant avait alors été ficelé sur son brancard et celui-ci posé le long d'un arbre pour qu'on puisse le fusiller. Inhumé au bois des Loges dans une fosse commune toujours non identifiée à ce jour du 11 novembre 2012, seul son nom figure au cimetière d'Ampuis où il est né, sa tombe (vide) a été honorée par l'Union des Mutilés et Anciens Combattants qui y ont apposé une plaque de marbre portant l'inscription : « les anciens combattants à leur frère d'armes Jean Julien Marius Chapelant, martyr des cours martiales ». Jean Julien Marius Chapelant a été « déclaré » et reconnu « mort pour la France » par le ministre délégué aux anciens combattants Kader Arif le 31 octobre 2012 et ce geste a été officialisé à l’occasion des cérémonies du 11 novembre3.

Plus qu'un film de guerre c'est un film antimilitariste qui dénonce les comportements de la haute hiérarchie militaire et met en évidence la résistance désespérée d'un homme, le colonel Dax. À la différence du film de guerre classique, l'affrontement, n'est pas entre deux camps ennemis mais entre les officiers généraux et les soldats d'un même camp, les uns jouant leur promotion, les autres leur vie. D'ailleurs on ne voit pas d'Allemands. Ce thème sera repris dans Les Hommes contre, dans Un long dimanche de fiançailles et dans Le Pantalon. Le film britannique Pour l'exemple traite du même sujet dans l'armée britannique.


Le film est projeté à Munich le 18 septembre 19574. Il est perçu comme une critique directe de l'armée française, par la cruauté des scènes finales et la satire violente des états-majors français. Il reçoit plusieurs récompenses, dont le prix Chevalier de la Barre5.

Sous la pression et la menace de représailles d'associations d'anciens combattants français et belges, le gouvernement français, alors plongé dans les remous de la guerre d'Algérie, proteste auprès de la United Artists et le ministère des Affaires étrangères insiste auprès de la Belgique pour qu'il soit déprogrammé6. Devant l'ampleur du mouvement contestataire, les producteurs du film décident, par auto-censure de ne pas le distribuer en France, et ne demandèrent pas de visa d'exploitation au ministre chargé du cinéma français : si cela avait été le cas, les autorités françaises auraient pu, à ce moment, refuser ce visa.

De nombreux pays en Europe, comme la Suisse, refusent de le diffuser7.

Ce n'est dix-huit ans plus tard, en 1975, que le film est finalement projeté en France.



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Messagede Dark » Sam 20 Fév 2016 16:15

par coincoin



il contient les « restes » de 130000 hommes non identifiés
Français et Allemands
Inauguré par le président de l’époque Albert Lebrun en aout 1932
137 m de long
La tour mesure 46m et domine tout le champs de bataille
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Le cloître est divisé en 22 « cavité » qui contiennent des tombes en marbre.
Chacune de ces tombes symbolisent des secteurs de combats et contiennent les « restes » de ces secteurs.
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Aux 2 extrémités,un léger « dome »
En dessous? 2 fosses communes de 375 M cube chacune…, pour les excédents de « restes » des secteurs avec les grosses pertes…
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A l’extérieur, la nécropole nationale de Douaumont:
15000 corps identifiés de Français
Pourtant plutôt « à l’abri », même un général est mort a Verdun!
(il a sa tombe a part), seul.
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La liste des régiments, une suite sans fin..
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Petite précision:
Pour ceux qui ont été visité les cimetières des plages de normandie: ( à colleville sur mer 9387 tombes...)
Sachez que le cimetière Américain de Romagne, avec ses 14246 croix est la plus grande nécropole Américaine d’Europe…
Sachant que la nécropole Française de Douaumont et ses 15000 morts,n’est qu’un des nombreux cimetières de la guerre 14 18, on aura une idée du massacre

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Messagede Dark » Sam 20 Fév 2016 16:18

Xaneaze a écrit:
Demain, cela fera 100 ans que la vision de la guerre, du courage, de l'inhumanité a changé à jamais.
où l'Enfer eut soudain un lieu, où chaque soldat devait y verser une larme ou une goutte de sang...

J'ai récupéré des lettres de l'époque mais aussi 3 fameuses lettres bordées de noir...je vous ferai un reportage dans les jours à venir...

Sorti en novembre et à lire absolument :

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Verdun 1916 de Prost et Krumeich
Cet affrontement extraordinaire raconté par deux historiens de la Grande Guerre connus l'un en France, l'autre en Allemagne, et publiée simultanément dans les deux pays, est la première histoire de la bataille de Verdun à croiser les deux points de vue. Plus longue et plus dévastatrices que les autres batailles de la Première Guerre mondiale (plus de 700 000 morts), Verdun apparaît comme le lieu d'une des batailles les plus inhumaines auxquelles l'homme se soit livré : l'artillerie y cause 80 % des pertes, le rôle des hommes y consiste surtout à survivre-et-mourir - dans les pires conditions sur un terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire nul. Les batailles suivantes s'organisent autour d'une question centrale, celle du "mythe" de Verdun. Comment expliquer que cette bataille ait dans la mémoire française un statut si exceptionnel qu'elle résume toute la guerre ? Est-ce en raison de la violence extrême des combats, des souffrances inouïes des soldats, qu'elle est devenue le symbole même de la guerre ? Accompagné de cartes et d'index, ce livre à la fois vivant, concret et solide s'efforce de nous donner les clés nécessaires pour comprendre pourquoi cette bataille est devenue un tel "mythe".


Image
Les récits des médecins durant la Grande Guerre sont assez rares (on se souvient par exemple des Carnets de l'aspirant Laby, Pluriel, 2003, 4149 ex. GFK). Pourtant, en quatre ans, près de 5 millions de blessés déferleront sur les services de santé, à l'arrière-front. Duhamel, qui était médecin, a vécu "l'envers de l'enfer" et voulu, avec cette Vie des martyrs (1917), oeuvrer à la mémoire de ces hommes confrontés à la douleur, à la terreur de l'amputation, à l'agonie, mais aussi à la grâce. Son livre, qui offre des pages exceptionnelles sur Verdun, est le premier témoignage littéraire sur la Grande Guerre. Porté par l'éthique de Duhamel et son extraordinaire empathie, il raconte des figures lumineuses comme celle de Léglise, la bonté même, qui survivra en sacrifiant ses deux jambes ; ou l'agonie poignante de Mercier ; ou encore ce grand blessé qui supporte tout jusqu'au moment où lui pousse sur le nez un tout petit bouton... Livre des passages, il rappelle aussi, à chaque page, la force consolatrice de la parole littéraire. Un chef-d'oeuvre.



viewtopic.php?f=121&t=2377 ;) par elvis


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Messagede Dark » Dim 21 Fév 2016 09:40

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diffusion en avant première ..


http://www.francetvinfo.fr/societe/guer ... 17279.html


SOIRÉE SPÉCIALE VERDUN
ÉMISSION DU 21/02/2016

APOCALYPSE VERDUN
DIMANCHE 21 FÉVRIER 2016 À PARTIR DE 20H55.

Février 1916. La Première Guerre mondiale dure depuis deux ans. Elle a déjà fait plus de 3 millions de morts. Et pourtant, aucun des belligérants ne parvient à prendre l’ascendant sur l’autre.

À partir d’un fonds de plus de 500 heures d’archives restaurées et mises en couleurs, Apocalypse Verdun, d’Isabelle Clarke et Daniel Costelle, nous offre une plongée terrible de 90 minutes au coeur d’une des plus grandes batailles de tous les temps.

90 min
Écrit et réalisé par Isabelle Clarke et Daniel Costelle
Avec la voix de Mathieu Kassovitz
Produit par Louis Vaudeville
Une coproduction CC&C Clarke Costelle et Cie et ECPAD
Avec la participation de France Télévisions, la RTBF, Planète + et TV5 Québec Canada
Avec le soutien du CNC, de la Région Lorraine, du département de la Meuse, de la Fondation Carac, de la Ville de Verdun et de la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale
Unité de programmes documentaires de France 2 :
Fabrice Puchault et Barbara Hurel

APOCALYPSE VERDUN - L'EDITION SPÉCIALE
DIMANCHE 21 FÉVRIER 2016 À PARTIR DE 22H25.

En partenariat avec la Mission du centenaire de la première guerre mondiale.

La rédaction se mobilise pour une soirée spéciale Apocalypse Verdun, présentée par Marie Drucker.

​Pourquoi la bataille de Verdun est-elle LA bataille de la Grande Guerre ? Qu’en reste-t-il dans les têtes et les coeurs, des deux côtés du Rhin et sur le terrain ?

Pour répondre à ces questions, Marie Drucker sera entourée de nombreux invités, sur un plateau installé dans la nef de l’ossuaire de Douaumont, épicentre de l'actuel site de la bataille de Verdun :

Philippe Torreton, comédien, César du meilleur acteur en 1997 pour son rôle dans Capitaine Conan, de Bertrand Tavernier (1996),
Volker Schlöndorff, cinéaste (le Tambour, les roi des Aulnes, les désarrois de l'élève Torless...),
Antoine Prost, historien, président du Conseil scientifique de la mission du centenaire de la première guerre mondiale,
Élise Julien, historienne, spécialiste de la Mémoire en France et en Allemagne., professeur à Sciences Po Lille,
Isabelle Clarke et Daniel Costelle, réalisateurs d'Apocalypse Verdun,
Et d'autres...

​Direction de l’information : Michel Field
Direction de la rédaction : Alexandre Kara
Rédaction en chef : Pascal Doucet-Bon
Réalisé par Philippe Miramont

HISTOIRES COURTES
DIMANCHE 21 FÉVRIER 2016 À PARTIR DE 00H05.

Dans le cadre de la soirée spéciale Verdun, seront diffusés dans la case Histoires Courtes : "A ses enfants, la patrie reconnaissante" écrit et réalisé par Stéphane Ladowski et à 00h25 "Lettres de femmes" écrit et réalisé par Augusto Zanovello et Jean-Charles Finck.

APOCALYPSE : LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
DIMANCHE 21 FÉVRIER 2016 À PARTIR DE 00H40.

1.FURIE à 00h40
Avant-Guerre - Août 1914

2.PEUR à 01h35
Août 1914 - Août 1915

3.ENFER à 02h25
Sept. 1915 - Nov. 1916

4.RAGE à 03h20
Févri. 1917 - Sept. 1917

5.DELIVRANCE à 04h10
Oct. 1917 - Juin 1919


coincoin Hors ligne


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Messagede coincoin » Dim 21 Fév 2016 11:03

merci à Thierry d'avoir retrouvé mon reportage sur Verdun

çà fait une heure que je fouille dans mon disque dur
pas moyen de remettre la main sur les photos originales en meilleur résolution :evil:
j'enrage :evil: :evil:

de toute façon je compte bien y retourner avec Henri quand il sera un peu plus grand pour lui expliquer

(c'est pas avec les 2 fois cours de 35 minutes à l'ecole (contre 6 mois la revolution russe :shock: ) qu'il y comprendra quelque chose... :shock:

pour le GPS , thierry, t inquiete pas pour les noms mémorisés, contrairement à d'autres où c'est Spa,nurburg, Dijoin prenois
là tu auras plutôt verdun, arromanches, st mere eglise ou Fleury, Epernay, chablis, st emilion....

j'ai jamais autant voyagé et visité qu'avec cette caisse ;)

là question est:
là c'est les 100 ans, tout le monde en parle, mais que va t il se passer d'ici 2116? et le bicentenaire...

FAUDRAIT pas oublier...

Image
mon objectif? que les fabricants se depechent et que je puisse avoir toutes les winners du mans depuis 1923 à nos jours a se suivre dans mes vitrines!


Xaneaze Hors ligne


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Messagede Xaneaze » Dim 21 Fév 2016 15:57

un chiffre qui fait froid dans le dos : 277 obus qui tombent à la seconde... Inimaginable, impensable...
"Un palmarès se construit sur la passion des autres, on dépend de l'anonymat et de la passion partagée d'une écurie...." Jacky Ickx


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Messagede Dark » Dim 21 Fév 2016 16:42

Xaneaze a écrit:
un chiffre qui fait froid dans le dos : 277 obus qui tombent à la seconde... Inimaginable, impensable...



sur quel périmètre elvis


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Messagede Xaneaze » Dim 21 Fév 2016 18:37

sur la bataille de verdun uniquement
"Un palmarès se construit sur la passion des autres, on dépend de l'anonymat et de la passion partagée d'une écurie...." Jacky Ickx


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Messagede Dark » Dim 21 Fév 2016 19:11

Xaneaze a écrit:
sur la bataille de verdun uniquement



oui javais bien compris Elvis .....277 a la seconde sur l'ensemble de la ligne donc ....pas sur une surface donnée


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Messagede Xaneaze » Dim 21 Fév 2016 19:15

Oui pardon sur toute la ligne
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Messagede Dark » Dim 21 Fév 2016 19:48

Xaneaze a écrit:
Oui pardon sur toute la ligne



Oui quand même ça tombe dur ... :roll:


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Messagede coincoin » Dim 21 Fév 2016 21:44

oui, je crois que çà faisait une moyenne de plus de 4 obus au metre carré, et çà montait à 16 dans certains secteurs, pas en meme temps bien sur
mais reparti sur la durée de la bataille
autant dire que çà cognait particulièrement dur...
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Messagede Dark » Dim 21 Fév 2016 23:45

coincoin a écrit:
oui, je crois que çà faisait une moyenne de plus de 4 obus au metre carré, et çà montait à 16 dans certains secteurs, pas en meme temps bien sur
mais reparti sur la durée de la bataille
autant dire que çà cognait particulièrement dur...



je viens de finir le documentaire ...superbe j'en ai appris beaucoup

le débat me parait terne ....mais la superposition des images avant et après sont superbes


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Messagede Xaneaze » Lun 22 Fév 2016 01:05

Même sentiment , le doc était top par contre le débat de Drucker...bof bof, je reste sur ma faim
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Messagede Dark » Lun 22 Fév 2016 08:17

J'ai même regarder les petits court-métrages après ...top ....


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Messagede coincoin » Lun 22 Fév 2016 11:39

j'ai pas regardé le débat
mais le documentaire oui!

quand on explique que la terre était retournée, parfois, jusqu'à 7metres de profondeur :shock:

qu'est ce que tu veux qu'un casque, un sac de sable, çà te protege...

j'avoue que le coté, les gars qui deviennent cinglés, je n'y pensais pas trop, je pensais aux blessés physiques
mais oui, certains sont devenus fous ou amnésiques, ce qui peux tout a fait se comprendre, vu l'enfer

les pertes de la somme, 20000morts en une journée :shock:

effroyable
a+
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Messagede Dark » Lun 22 Fév 2016 15:31

oui une guerre terrible peut être la plus dur de toutes ....

enfin la suivante fut gratinée aussi ...avec son Stalingrad


Antoine Hors ligne


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Messagede Antoine » Sam 27 Fév 2016 14:00

Je dis, ça manque...
Antoine. L'homme est la pièce rapportée de la Nature : il passe son temps à mesurer...


coincoin Hors ligne


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Messagede coincoin » Sam 27 Fév 2016 20:18

Dark a écrit:
Antoine a écrit:
Je dis, ça manque...



de quoi la guerre ....mais on y est déjà non :mrgreen:


pas faux :(
mon objectif? que les fabricants se depechent et que je puisse avoir toutes les winners du mans depuis 1923 à nos jours a se suivre dans mes vitrines!


Antoine Hors ligne


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Messagede Antoine » Mer 9 Mar 2016 21:12

En plein dedans. D'ailleurs l'a t-on déjà quitté ?
Antoine. L'homme est la pièce rapportée de la Nature : il passe son temps à mesurer...


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Messagede Xaneaze » Mer 9 Mar 2016 21:15

Pour ceux que cela intéresse, il y a un mooc sur la bataille de Verdun qui va bientôt débuter.
Je vais y participer bien évidemment

Intro de la session : https://www.dailymotion.com/video/x3t4d ... 016_school

Plus d'infos ici pour s'inscrire :
https://www.fun-mooc.fr/courses/lorrain ... on01/about
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Messagede Dark » Sam 11 Nov 2017 02:17

Devoir de mémoire



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