Les Sentiers de la gloire...de Stenley Kubrick

Modérateurs: Xaneaze, Antoine

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Dark Hors ligne


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Messagede Dark » Mer 11 Nov 2015 18:59

Les Sentiers de la gloire

https://www.youtube.com/watch?v=30Bvb67z-9Y lien video


longtemps interdit en France


Titre original Paths of Glory
Réalisation Stanley Kubrick
Scénario Stanley Kubrick
Jim Thompson
Calder Willingham
d'après le roman de
Humphrey Cobb

Acteurs principaux
Kirk Douglas
Ralph Meeker
Adolphe Menjou
George Macready
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Durée 88 minutes


Les Sentiers de la gloire (Paths of Glory1) est un film de guerre américain de Stanley Kubrick,
en noir et blanc, sorti en 1957
inspiré du livre éponyme de Humphrey Cobb paru en 1935.






En 1916, la guerre de tranchées s'est enlisée. En faisant miroiter un avancement, le général de division Broulard incite le général de brigade Mireau à lancer un de ses régiments à l'assaut d'une position allemande très solide, la cote 1102, sans renforts ni préparatifs, et avec peu de préparation d'artillerie. Le régiment du colonel Dax, est repoussé par le feu ennemi au prix de lourdes pertes et doit se replier. Observant la scène et s'apercevant qu'une partie des hommes n'a pas quitté la tranchée, le général Mireau enrage et ordonne de faire tirer au canon sur ses propres troupes pour les forcer à attaquer. Son ordre oral, est rejeté par son officier d'artillerie.

Devant cet affront, le général Mireau traduit le régiment en conseil de guerre pour « lâcheté », souhaitant qu'une centaine des soldats soient fusillés. Le colonel Dax s'insurge contre cette initiative qu'il juge révoltante. Finalement, le général Broulard pousse au compromis : seuls trois hommes, un par compagnie, seront jugés.

Écœuré, le colonel Dax, avocat pénaliste, demande alors l'autorisation au général Broulard de défendre les trois hommes qui seront désignés. Mais tout son talent ne réussit pas à faire fléchir les juges pour qui la sentence ne fait aucun doute : les soldats seront fusillés le lendemain.

En dernier recours, le colonel Dax décide de retrouver le général Broulard, pour lui apporter les preuves que le général Mireau a ordonné à son artillerie de tirer sur ses propres troupes. Cela n'empêche pas l'exécution des trois soldats, mais le général Broulard ordonne une enquête sur les agissements du général Mireau et offre le commandement de la brigade au colonel Dax, croyant que celui-ci a agi par pure ambition. Dax refuse de façon véhémente cet avancement, écœuré par le cynisme du général, et s'empresse de retourner auprès de ses hommes.

Il est attiré par les cris et les sifflements de soldats entassés dans un bar. Une Allemande est présentée sur une scène en larmes, moquée par les soldats. Elle se met à chanter, les hommes se taisent, émus par la chanson. Un nouvel ordre parvient au colonel : les hommes doivent retourner immédiatement au front, mais il leur ordonne de rester dans ce bar quelques minutes de plus.


Ce film s'inspire de plusieurs faits réels. Pendant la Première Guerre mondiale, environ 2 500 soldats français ont été condamnés à mort par les conseils de guerre, dont un peu plus de 600 furent réellement fusillés « pour l'exemple » par l'armée pour des motifs divers (abandon de poste, mutilations volontaires, refus d'obéissance…), les autres ayant vu leur peine commuée en travaux forcés.

Stanley Kubrick s'appuie principalement sur l'affaire des caporaux de Souain où le général Réveilhac aurait fait tirer l'un des ses propres régiments (le 336e régiment d'infanterie) dont les hommes refusaient de sortir des tranchées lors d'un assaut suicidaire contre une colline occupée par les Allemands, avant de faire exécuter quatre caporaux le 17 mars 1915. Ces soldats (trois originaires de la Manche : Théophile Maupas, Louis Lefoulon, Louis Girard ; un d'Ille-et-Vilaine : Lucien Lechat) seront réhabilités en 1934 grâce à l'action de la femme de Théophile Maupas, l'institutrice Blanche Maupas. Un monument, est d'ailleurs toujours visible à Sartilly (Manche) commémorant leur réhabilitation. Pendant la guerre de 1914-1918, la justice militaire était devenue une justice d'exception depuis des décrets d'août et septembre 1914 : le sursis, le recours en révision, les circonstances atténuantes et le droit de grâce étaient supprimés.

L'épisode du soldat sur une civière qu'on ranime pour le fusiller s'inspire lui d'un autre cas, celui du sous-lieutenant Jean-Julien-Marius Chapelant exécuté le 11 octobre 1914 après une parodie de procès. Gravement blessé aux jambes depuis plusieurs jours, incapable de tenir debout, épuisé moralement et physiquement, le sous-lieutenant Chapelant avait alors été ficelé sur son brancard et celui-ci posé le long d'un arbre pour qu'on puisse le fusiller. Inhumé au bois des Loges dans une fosse commune toujours non identifiée à ce jour du 11 novembre 2012, seul son nom figure au cimetière d'Ampuis où il est né, sa tombe (vide) a été honorée par l'Union des Mutilés et Anciens Combattants qui y ont apposé une plaque de marbre portant l'inscription : « les anciens combattants à leur frère d'armes Jean Julien Marius Chapelant, martyr des cours martiales ». Jean Julien Marius Chapelant a été « déclaré » et reconnu « mort pour la France » par le ministre délégué aux anciens combattants Kader Arif le 31 octobre 2012 et ce geste a été officialisé à l’occasion des cérémonies du 11 novembre3.

Plus qu'un film de guerre c'est un film antimilitariste qui dénonce les comportements de la haute hiérarchie militaire et met en évidence la résistance désespérée d'un homme, le colonel Dax. À la différence du film de guerre classique, l'affrontement, n'est pas entre deux camps ennemis mais entre les officiers généraux et les soldats d'un même camp, les uns jouant leur promotion, les autres leur vie. D'ailleurs on ne voit pas d'Allemands. Ce thème sera repris dans Les Hommes contre, dans Un long dimanche de fiançailles et dans Le Pantalon. Le film britannique Pour l'exemple traite du même sujet dans l'armée britannique.


Le film est projeté à Munich le 18 septembre 19574. Il est perçu comme une critique directe de l'armée française, par la cruauté des scènes finales et la satire violente des états-majors français. Il reçoit plusieurs récompenses, dont le prix Chevalier de la Barre5.

Sous la pression et la menace de représailles d'associations d'anciens combattants français et belges, le gouvernement français, alors plongé dans les remous de la guerre d'Algérie, proteste auprès de la United Artists et le ministère des Affaires étrangères insiste auprès de la Belgique pour qu'il soit déprogrammé6. Devant l'ampleur du mouvement contestataire, les producteurs du film décident, par auto-censure de ne pas le distribuer en France, et ne demandèrent pas de visa d'exploitation au ministre chargé du cinéma français : si cela avait été le cas, les autorités françaises auraient pu, à ce moment, refuser ce visa.

De nombreux pays en Europe, comme la Suisse, refusent de le diffuser7.

Ce n'est dix-huit ans plus tard, en 1975, que le film est finalement projeté en France.



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Xaneaze Hors ligne


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Messagede Xaneaze » Mer 11 Nov 2015 19:43

ah mon cher Dark, je me souviens encore du moment où tu m'avais conseillé ce film (et le livre) que je ne connaissais pas et qui est aujourd'hui une référence pour moi !
Un film que tout le monde devrait être obligé de voir !!!
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Messagede Dark » Mer 11 Nov 2015 21:20

Xaneaze a écrit:
ah mon cher Dark, je me souviens encore du moment où tu m'avais conseillé ce film (et le livre) que je ne connaissais pas et qui est aujourd'hui une référence pour moi !
Un film que tout le monde devrait être obligé de voir !!!



Oui effectivement ...c'est un très grand film de kubrick ....d'une très grande posté humaniste ....le livre aussi a lire ...tu fais bien de le rappeler

je conseille aussi après ........bouleversant

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Dark Hors ligne


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Messagede Dark » Dim 21 Fév 2016 09:45

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diffusion en avant première ..


http://www.francetvinfo.fr/societe/guer ... 17279.html


SOIRÉE SPÉCIALE VERDUN
ÉMISSION DU 21/02/2016

APOCALYPSE VERDUN
DIMANCHE 21 FÉVRIER 2016 À PARTIR DE 20H55.

Février 1916. La Première Guerre mondiale dure depuis deux ans. Elle a déjà fait plus de 3 millions de morts. Et pourtant, aucun des belligérants ne parvient à prendre l’ascendant sur l’autre.

À partir d’un fonds de plus de 500 heures d’archives restaurées et mises en couleurs, Apocalypse Verdun, d’Isabelle Clarke et Daniel Costelle, nous offre une plongée terrible de 90 minutes au coeur d’une des plus grandes batailles de tous les temps.

90 min
Écrit et réalisé par Isabelle Clarke et Daniel Costelle
Avec la voix de Mathieu Kassovitz
Produit par Louis Vaudeville
Une coproduction CC&C Clarke Costelle et Cie et ECPAD
Avec la participation de France Télévisions, la RTBF, Planète + et TV5 Québec Canada
Avec le soutien du CNC, de la Région Lorraine, du département de la Meuse, de la Fondation Carac, de la Ville de Verdun et de la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale
Unité de programmes documentaires de France 2 :
Fabrice Puchault et Barbara Hurel

APOCALYPSE VERDUN - L'EDITION SPÉCIALE
DIMANCHE 21 FÉVRIER 2016 À PARTIR DE 22H25.

En partenariat avec la Mission du centenaire de la première guerre mondiale.

La rédaction se mobilise pour une soirée spéciale Apocalypse Verdun, présentée par Marie Drucker.

​Pourquoi la bataille de Verdun est-elle LA bataille de la Grande Guerre ? Qu’en reste-t-il dans les têtes et les coeurs, des deux côtés du Rhin et sur le terrain ?

Pour répondre à ces questions, Marie Drucker sera entourée de nombreux invités, sur un plateau installé dans la nef de l’ossuaire de Douaumont, épicentre de l'actuel site de la bataille de Verdun :

Philippe Torreton, comédien, César du meilleur acteur en 1997 pour son rôle dans Capitaine Conan, de Bertrand Tavernier (1996),
Volker Schlöndorff, cinéaste (le Tambour, les roi des Aulnes, les désarrois de l'élève Torless...),
Antoine Prost, historien, président du Conseil scientifique de la mission du centenaire de la première guerre mondiale,
Élise Julien, historienne, spécialiste de la Mémoire en France et en Allemagne., professeur à Sciences Po Lille,
Isabelle Clarke et Daniel Costelle, réalisateurs d'Apocalypse Verdun,
Et d'autres...

​Direction de l’information : Michel Field
Direction de la rédaction : Alexandre Kara
Rédaction en chef : Pascal Doucet-Bon
Réalisé par Philippe Miramont

HISTOIRES COURTES
DIMANCHE 21 FÉVRIER 2016 À PARTIR DE 00H05.

Dans le cadre de la soirée spéciale Verdun, seront diffusés dans la case Histoires Courtes : "A ses enfants, la patrie reconnaissante" écrit et réalisé par Stéphane Ladowski et à 00h25 "Lettres de femmes" écrit et réalisé par Augusto Zanovello et Jean-Charles Finck.

APOCALYPSE : LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
DIMANCHE 21 FÉVRIER 2016 À PARTIR DE 00H40.

1.FURIE à 00h40
Avant-Guerre - Août 1914

2.PEUR à 01h35
Août 1914 - Août 1915

3.ENFER à 02h25
Sept. 1915 - Nov. 1916

4.RAGE à 03h20
Févri. 1917 - Sept. 1917

5.DELIVRANCE à 04h10
Oct. 1917 - Juin 1919



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