Monza
Posté: Jeu 7 Fév 2013 20:42
Difficile de débuter une nouvelle série qui je l'espère vous plaira, mais j'ai décidé de commencer par le "temple de la vitesse", avec l'Autodromo Nazionale di Monza, considéré aujourd'hui encore comme un circuit "d'homme", aussi dangereux que le Nurburgring (la boucle de la Nordschleife) et Imola.
Pourquoi aborder un tel sujet ? Car après les autos et les hommes, il me semble important de présenter les arènes, où finalement tout se joue
En espérant que vous apprécierez....et vous pouvez bien évidemment compléter, n'est ce pas La Loutre ???
L'Autodromo Nazionale di Monza est un circuit automobile situé dans un parc de 800 hectares de la ville de Monza, au nord de Milan en Italie. Il est principalement connu pour accueillir, chaque année, le Grand Prix d'Italie dans le cadre du Championnat du monde de Formule 1 et être le fief des « tifosi », supporters de l'écurie italienne Scuderia Ferrari.
Vue d'ensemble de la Curva Parabolica :
Financé par l'Automobile Club de Milan, construit entre le 15 mai et le 15 septembre 1922 et réalisé par les ingénieurs Piero Puricelli et Alfredo Rosselli, c'est un circuit chargé d'histoire. La course d'inauguration fut la seconde édition du Grand Prix d'Italie, courue le 3 septembre 1922.
Le circuit en 1922 :
Depuis sa dernière modification, le circuit utilisé pour le Grand prix est long de 5,793 kilomètres pour dix virages dont la Variante Ascari et la Curva Parabolica. Ce circuit est le plus rapide du championnat, Juan Pablo Montoya y a signé le tour le plus rapide de l'histoire (262,242 km/h de moyenne, le 11 septembre 2004) avant d'atteindre une vitesse de 372,6 km/h au cours d'une séance d'essais privés, le 25 août 2005.
Le circuit de Monza a également été le théâtre de nombreux accidents, particulièrement au cours des premières années du championnat du monde de Formule 1. Il a ainsi coûté la vie à 52 pilotes et 35 spectateurs, parmi lesquels Alberto Ascari (en 1955)
Jochen Rindt (en 1970),
Renzo Pasolini et Jarno Saarinen (en 1973) ou plus récemment Paolo Gislimberti, un pompier volontaire (en 2000).
Variante Ascari :
Sa conception remonte au début des années 1920, époque où la vitesse était l'unique critère recherché en compétition. La première piste, bâtie entre mai et juillet 1922 par 3 500 ouvriers, est financée par l'Automobile Club de Milan via la Società e Incremento Automobilismo Sport (SIAS). Le tracé inital de 10 km combine deux circuits, un circuit « routier » de 5,5 km et un anneau de vitesse de 4,5 km formé de deux lignes droites reliées par deux virages relevés. À peine terminé et inauguré le 3 septembre 1922, l'autodrome est le théâtre, le 10 septembre 1922, du deuxième Grand Prix d'Italie, remporté par Bordiono sur Fiat Tipo 804, à la vitesse moyenne de 142,574 km/h.
La ligne de départ en 1922 :
Six ans plus tard, en 1928, à l'occasion du Grand prix d'Italie et d'Europe, survient le premier et le plus grave accident de l'histoire de l'automobile italienne. Emilio Materassi et 23 spectateurs perdent la vie à la suite d'un accrochage dans la ligne droite des stands ; l'organisation du Grand Prix d'Italie sera suspendue pendant les deux années suivantes. Le Grand Prix de Monza est organisé dès 1929 pour garder le circuit en activité.
En 1933, le Grand Prix de Monza, qui se dispute alors uniquement sur l'ovale de 4,5 km en ouverture du Grand Prix national (qui lui sera disputé sur 10 km), est marqué par le décès de trois pilotes fameux ; Giuseppe Campari, Baconin Borzacchini et le comte Stanisław Czaykowski se tuent à quelques heures d'intervalle dans deux accidents survenus au même endroit du banking sud, probablement à cause d'huile répandue sur la piste et le circuit est modifié par l'ajout de deux chicanes. Une première remise en cause de Monza débouche sur l'apparition d’un tracé de 6,680 km.
Or depuis longtemps, la barre des 200 km/h en pointe est dépassée en ce lieu déjà baptisé « temple de la vitesse ». Différents tracés, dont certains lents, sont expérimentés, jusqu'à ce qu'apparaisse, en 1939, un circuit de 6,3 km sur lequel se déroule le premier Grand Prix d'Italie comptant pour le championnat du monde de Formule 1, avec la création de nouveaux stands, le resurfaçage de la piste, le déplacement d'une partie de la piste et l'ajout de deux nouveaux virages. La Seconde Guerre mondiale suspend les courses jusqu'en 1948 et des parties du circuit se sont dégradées en raison du manque d'entretien. Le circuit est rénové en deux mois, début 1948, et un Grand Prix a eu lieu le 17 octobre 1948.
Le 3 septembre 1950, Giuseppe Farina (Alfa Romeo 158) l'emporte à 176,543 km/h de moyenne. Durant quatre années, ce tracé est conservé pour le plus grand bonheur d'Alberto Ascari (Ferrari) en 1952 et 1952 puis de Fangio (Maserati et Mercedes-Benz) en 1953 et 1954.
Les Grand Prix automobiles (depuis 1922) et Grand Prix motocyclistes (depuis 1949) italiens se tiennent à Monza chaque année et la vitesse ne cesse d'augmenter. Deux chicanes, la première à la hauteur de la sortie des stands, et Ascari, à l'arrière du circuit, sont ajoutées en 1972, la longueur de la piste passe alors à 5,755 km.
Les Grand Prix moto continuent à utiliser la piste sans les chicanes et deux graves accidents se produiront en 1973 dans la courbe très rapide Curva Grande : Renzo Pasolini et Jarno Saarinen se tuent en 250 cm³ durant le Grand Prix des Nations au mois de mai, et trois autres pilotes se tuent 40 jours plus tard dans une course moins importante. Les motos ne reviendront sur le circuit qu'en 1981.
Les chicanes de 1972 furent bientôt considérées comme inefficaces pour ralentir les voitures et Ascari est fortement modifiée en 1974. En 1976, la chicane de la sortie des stands est déplacée plus loin vers la Curva Grande sous la forme de deux gauche/droite successifs ayant pour effet de ralentir l'arrivée sur la Grande à 180 km/h au lieu des plus de 300 km/h atteints précédemment, et une chicane est construite avant le double droit rapide de Lesmo (diminution des vitesses de 280 km/h à 180 km/h), ces travaux portant la distance de la piste à 5,8 km.
Le "premier" Lesmo :
Les progrès technologiques continuant de faire augmenter la vitesse des voitures, la piste est modifiée à nouveau en 1979. Pour améliorer la sécurité des pilotes, on ajoute de nouveaux vibreurs plus bas à l'entrée des chicanes, des zones échappatoires (bacs à graviers) à l'extérieur des virages, et les barrières de pneus sont améliorées. Les changements de vibreurs furent faits pour satisfaire aux besoins de la moto et faire revenir les Grand Prix motocyclistes à Monza, ce qui se fera en 1981.
Les années 1980 verront de nombreux aménagements : en 1982 on construit un nouveau podium, en 1983, le paddock est agrandi, entre 1983 et 1985, les tribunes de la ligne droite des stands sont reconstruites pour accueillir 8 943 spectateurs et sont couvertes, un centre d'accueil comprenant des bureaux et boutiques est construit en 1986, en 1988 et 1989, on remplace toutes les clôtures longeant la piste par des rails et des barrières de pneus. En 1989, après de longues négociations avec les villes de Milan et Monza, toutes deux copropriétaires du parc, commence la construction des nouveaux stands et des structures d'accueil pour la presse. Le complexe, de la même longueur que les anciens stands, est construit sur deux étages et héberge 48 boxes de 4 mètres de large par 12,9 m de profondeur pour les voitures, boxes pouvant être modulés grâce à des cloisons amovibles pour obtenir des espaces plus grands lors des épreuves de Formule 1. Le premier étage, terminé en 1990 comprend une tribune sur trois rangs surplombant les stands et insonorisée par un mur de verre, une salle de presse et des bureaux pouvant accueillir 370 journalistes, et supporte une terrasse, elle-même couverte.
En 1994 et 1995, période suivant la mort d'Ayrton Senna à Imola, les longues courbes rapides du circuit sont aménagées pour respecter les nouveaux règlements de sécurité imposés par la FIA, certaines portions sont déplacées, pour faire place à des bacs à graviers plus vastes. La longueur du circuit passe à 5,770 km.
En 1997, les tribunes sont transformées pour porter la capacité de 45 000 à 51 000 spectateurs.
En 2000, la chicane de la ligne droite des stands est modifiée, passant de deux gauche/droite successifs à une seule chicane droite-gauche, dans le but de réduire les accrochages fréquents au moment des départs, et la chicane de Roggia est allongée. La piste passe alors à sa longueur actuelle de 5,793 km.
Variante del Rettifilo :
En 2001 et 2002, le bâtiment des stands est à nouveau profondément modifié, portant à 60 le nombre de boxes, et permettant à 540 journalistes de travailler simultanément au premier étage, la voie des stands est élargie. En 2007, l'échappatoire de la deuxième chicane (Roggia) est bitumé.
Le banking du circuit aujourd'hui :
La ligne de départ aujourd'hui
Pourquoi aborder un tel sujet ? Car après les autos et les hommes, il me semble important de présenter les arènes, où finalement tout se joue
En espérant que vous apprécierez....et vous pouvez bien évidemment compléter, n'est ce pas La Loutre ???
L'Autodromo Nazionale di Monza est un circuit automobile situé dans un parc de 800 hectares de la ville de Monza, au nord de Milan en Italie. Il est principalement connu pour accueillir, chaque année, le Grand Prix d'Italie dans le cadre du Championnat du monde de Formule 1 et être le fief des « tifosi », supporters de l'écurie italienne Scuderia Ferrari.
Vue d'ensemble de la Curva Parabolica :
Financé par l'Automobile Club de Milan, construit entre le 15 mai et le 15 septembre 1922 et réalisé par les ingénieurs Piero Puricelli et Alfredo Rosselli, c'est un circuit chargé d'histoire. La course d'inauguration fut la seconde édition du Grand Prix d'Italie, courue le 3 septembre 1922.
Le circuit en 1922 :
Depuis sa dernière modification, le circuit utilisé pour le Grand prix est long de 5,793 kilomètres pour dix virages dont la Variante Ascari et la Curva Parabolica. Ce circuit est le plus rapide du championnat, Juan Pablo Montoya y a signé le tour le plus rapide de l'histoire (262,242 km/h de moyenne, le 11 septembre 2004) avant d'atteindre une vitesse de 372,6 km/h au cours d'une séance d'essais privés, le 25 août 2005.
Le circuit de Monza a également été le théâtre de nombreux accidents, particulièrement au cours des premières années du championnat du monde de Formule 1. Il a ainsi coûté la vie à 52 pilotes et 35 spectateurs, parmi lesquels Alberto Ascari (en 1955)
Jochen Rindt (en 1970),
Renzo Pasolini et Jarno Saarinen (en 1973) ou plus récemment Paolo Gislimberti, un pompier volontaire (en 2000).
Variante Ascari :
Sa conception remonte au début des années 1920, époque où la vitesse était l'unique critère recherché en compétition. La première piste, bâtie entre mai et juillet 1922 par 3 500 ouvriers, est financée par l'Automobile Club de Milan via la Società e Incremento Automobilismo Sport (SIAS). Le tracé inital de 10 km combine deux circuits, un circuit « routier » de 5,5 km et un anneau de vitesse de 4,5 km formé de deux lignes droites reliées par deux virages relevés. À peine terminé et inauguré le 3 septembre 1922, l'autodrome est le théâtre, le 10 septembre 1922, du deuxième Grand Prix d'Italie, remporté par Bordiono sur Fiat Tipo 804, à la vitesse moyenne de 142,574 km/h.
La ligne de départ en 1922 :
Six ans plus tard, en 1928, à l'occasion du Grand prix d'Italie et d'Europe, survient le premier et le plus grave accident de l'histoire de l'automobile italienne. Emilio Materassi et 23 spectateurs perdent la vie à la suite d'un accrochage dans la ligne droite des stands ; l'organisation du Grand Prix d'Italie sera suspendue pendant les deux années suivantes. Le Grand Prix de Monza est organisé dès 1929 pour garder le circuit en activité.
En 1933, le Grand Prix de Monza, qui se dispute alors uniquement sur l'ovale de 4,5 km en ouverture du Grand Prix national (qui lui sera disputé sur 10 km), est marqué par le décès de trois pilotes fameux ; Giuseppe Campari, Baconin Borzacchini et le comte Stanisław Czaykowski se tuent à quelques heures d'intervalle dans deux accidents survenus au même endroit du banking sud, probablement à cause d'huile répandue sur la piste et le circuit est modifié par l'ajout de deux chicanes. Une première remise en cause de Monza débouche sur l'apparition d’un tracé de 6,680 km.
Or depuis longtemps, la barre des 200 km/h en pointe est dépassée en ce lieu déjà baptisé « temple de la vitesse ». Différents tracés, dont certains lents, sont expérimentés, jusqu'à ce qu'apparaisse, en 1939, un circuit de 6,3 km sur lequel se déroule le premier Grand Prix d'Italie comptant pour le championnat du monde de Formule 1, avec la création de nouveaux stands, le resurfaçage de la piste, le déplacement d'une partie de la piste et l'ajout de deux nouveaux virages. La Seconde Guerre mondiale suspend les courses jusqu'en 1948 et des parties du circuit se sont dégradées en raison du manque d'entretien. Le circuit est rénové en deux mois, début 1948, et un Grand Prix a eu lieu le 17 octobre 1948.
Le 3 septembre 1950, Giuseppe Farina (Alfa Romeo 158) l'emporte à 176,543 km/h de moyenne. Durant quatre années, ce tracé est conservé pour le plus grand bonheur d'Alberto Ascari (Ferrari) en 1952 et 1952 puis de Fangio (Maserati et Mercedes-Benz) en 1953 et 1954.
Les Grand Prix automobiles (depuis 1922) et Grand Prix motocyclistes (depuis 1949) italiens se tiennent à Monza chaque année et la vitesse ne cesse d'augmenter. Deux chicanes, la première à la hauteur de la sortie des stands, et Ascari, à l'arrière du circuit, sont ajoutées en 1972, la longueur de la piste passe alors à 5,755 km.
Les Grand Prix moto continuent à utiliser la piste sans les chicanes et deux graves accidents se produiront en 1973 dans la courbe très rapide Curva Grande : Renzo Pasolini et Jarno Saarinen se tuent en 250 cm³ durant le Grand Prix des Nations au mois de mai, et trois autres pilotes se tuent 40 jours plus tard dans une course moins importante. Les motos ne reviendront sur le circuit qu'en 1981.
Les chicanes de 1972 furent bientôt considérées comme inefficaces pour ralentir les voitures et Ascari est fortement modifiée en 1974. En 1976, la chicane de la sortie des stands est déplacée plus loin vers la Curva Grande sous la forme de deux gauche/droite successifs ayant pour effet de ralentir l'arrivée sur la Grande à 180 km/h au lieu des plus de 300 km/h atteints précédemment, et une chicane est construite avant le double droit rapide de Lesmo (diminution des vitesses de 280 km/h à 180 km/h), ces travaux portant la distance de la piste à 5,8 km.
Le "premier" Lesmo :
Les progrès technologiques continuant de faire augmenter la vitesse des voitures, la piste est modifiée à nouveau en 1979. Pour améliorer la sécurité des pilotes, on ajoute de nouveaux vibreurs plus bas à l'entrée des chicanes, des zones échappatoires (bacs à graviers) à l'extérieur des virages, et les barrières de pneus sont améliorées. Les changements de vibreurs furent faits pour satisfaire aux besoins de la moto et faire revenir les Grand Prix motocyclistes à Monza, ce qui se fera en 1981.
Les années 1980 verront de nombreux aménagements : en 1982 on construit un nouveau podium, en 1983, le paddock est agrandi, entre 1983 et 1985, les tribunes de la ligne droite des stands sont reconstruites pour accueillir 8 943 spectateurs et sont couvertes, un centre d'accueil comprenant des bureaux et boutiques est construit en 1986, en 1988 et 1989, on remplace toutes les clôtures longeant la piste par des rails et des barrières de pneus. En 1989, après de longues négociations avec les villes de Milan et Monza, toutes deux copropriétaires du parc, commence la construction des nouveaux stands et des structures d'accueil pour la presse. Le complexe, de la même longueur que les anciens stands, est construit sur deux étages et héberge 48 boxes de 4 mètres de large par 12,9 m de profondeur pour les voitures, boxes pouvant être modulés grâce à des cloisons amovibles pour obtenir des espaces plus grands lors des épreuves de Formule 1. Le premier étage, terminé en 1990 comprend une tribune sur trois rangs surplombant les stands et insonorisée par un mur de verre, une salle de presse et des bureaux pouvant accueillir 370 journalistes, et supporte une terrasse, elle-même couverte.
En 1994 et 1995, période suivant la mort d'Ayrton Senna à Imola, les longues courbes rapides du circuit sont aménagées pour respecter les nouveaux règlements de sécurité imposés par la FIA, certaines portions sont déplacées, pour faire place à des bacs à graviers plus vastes. La longueur du circuit passe à 5,770 km.
En 1997, les tribunes sont transformées pour porter la capacité de 45 000 à 51 000 spectateurs.
En 2000, la chicane de la ligne droite des stands est modifiée, passant de deux gauche/droite successifs à une seule chicane droite-gauche, dans le but de réduire les accrochages fréquents au moment des départs, et la chicane de Roggia est allongée. La piste passe alors à sa longueur actuelle de 5,793 km.
Variante del Rettifilo :
En 2001 et 2002, le bâtiment des stands est à nouveau profondément modifié, portant à 60 le nombre de boxes, et permettant à 540 journalistes de travailler simultanément au premier étage, la voie des stands est élargie. En 2007, l'échappatoire de la deuxième chicane (Roggia) est bitumé.
Le banking du circuit aujourd'hui :
La ligne de départ aujourd'hui