Dans Automodélisme de ce mois ci
Un gars a modifié une Monblanc 1/12 filoguidée
J’avais déjà fais cette modif le Nov 07, 2010
http://www.ferrari-modelisme.com/forum/ ... &start=150MATRA 1/12
Base jouet filoguidé de marque (Montblanc )
Matra a participé à l'épreuve mancelle depuis 1966 mais, il faut bien le dire, sans grand succès. Pour l'édition de 1968, le service compétition de Vélizy n'a pas encore pu se consacrer très sérieusement à la préparation du Mans, beaucoup trop absorbé par la Formule 1 et la mise au point du moteur V12. Le samedi 28 septembre, une seule Matra se présente donc au départ de l'épreuve sarthoise et ce n'est même pas une nouvelle voiture. Il s'agit simplement d'un Type 630 déjà connu dans lequel le V8 BRM a été remplacé par le V12 Matra. De surcroît, cet unique prototype pour 1968 a été endommagé sur le circuit Bugatti lors d'essais privés peu de temps avant le départ de la course. On a réussi à le réparer précipitamment mais ses deux pilotes, Henri Pescarolo et Johnny Servoz-Gavin, ne se font apparemment guère d'illusions quant à leurs chances dans ces 24 heures.
Pourtant, à la surprise générale, la Matra 630 V12 va faire une belle démonstration en se maintenant pendant quinze heures (depuis 20 h le samedi jusqu'à 11 h le dimanche) à la seconde ou à la troisième place. Toute la nuit, Pescarolo en but à la défaillance de l'essuie-glace a lutté dans un nuage glauque. Dans les tribunes c'est du délire, dans la voiture c'est l'enfer. La Matra joue à "saute-mouton" avec un pilote qui joue lui à "colin-maillard". Au matin, quand Pescarolo cède la place à un Servoz-Gavin revigoré, la Matra viendra déborder l'Alfa Roméo de Guinti/Galli juste devant les stands et prendre la deuxième place convoitée par une Porsche. Malgré des ennuis d'allumage et de limiteur de régime, on commençait à croire au miracle dans le stand Matra. Hélas, si à 11h50 une première crevaison est venue casser le rythme de la 630, c'est peu après midi que le drame se joue.
Au freinage de Mulsanne, Pescarolo avait déjà senti la voiture flotter. Le pneu arrière gauche vient de lâcher. Crevaison ou simple perte de pression, qu'importe, il faut rentrer. La belle Matra, sale mais toujours fringante, ne pourra pas dépasser le poste 89 - soit entre les deux petites courbes qui précèdent la zone Indianapolis/Arange. Les éclats de pneu vont entrainer la destruction de la batterie et provoquer un début d'incendie. La voiture abandonne officiellement à 12 h 23. C'en est fini de la belle aventure de Matra, et il faut tout le flegme - ou le fatalisme - d'Henri Pescarolo pour ne pas se rebeller contre le sort.