Georges Brassens .....chansons et paroles

Modérateurs: Xaneaze, Antoine

Georges Brassens .....chansons et paroles
Dark Hors ligne


Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23536
Inscription: Mar 31 Mai 2011 22:30

Messagede Dark » Mer 29 Oct 2014 21:29

Paroles Les Trompettes De La Renommée
Artiste : Georges Brassens

http://www.youtube.com/watch?v=gWRzopyZBSA




Les Trompettes de la renommée est une chanson de Georges Brassens parue en 1962 sur l'album du même nom.

Il s'agit d'une réponse humoristique et en même temps provocatrice à sa maison de disque
qui voulait l'inciter à se montrer davantage pour les besoins de la cause publicitaire.
Brassens y exprime sa réticence à étaler sa vie privée en public.



Je vivais à l'écart de la place publique,
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique...
Refusant d'acquitter la rançon de la gloir',
Sur mon brin de laurier je dormais comme un loir.
Les gens de bon conseil ont su me fair' comprendre
Qu'à l'homme de la ru' j'avais des compt's à rendre
Et que, sous peine de choir dans un oubli complet,
J' devais mettre au grand jour tous mes petits secrets.
{Refrain:}
Trompettes
De la Renommée,
Vous êtes
Bien mal embouchées !
Manquant à la pudeur la plus élémentaire,
Dois-je, pour les besoins d' la caus' publicitaire,
Divulguer avec qui, et dans quell' position
Je plonge dans le stupre et la fornication ?
Si je publi' des noms, combien de Pénélopes
Passeront illico pour de fieffé's salopes,
Combien de bons amis me r'gard'ront de travers,
Combien je recevrai de coups de revolver !
A toute exhibition, ma nature est rétive,
Souffrant d'un' modesti' quasiment maladive,
Je ne fais voir mes organes procréateurs
A personne, excepté mes femm's et mes docteurs.
Dois-je, pour défrayer la chroniqu' des scandales,
Battre l' tambour avec mes parti's génitales,
Dois-je les arborer plus ostensiblement,
Comme un enfant de ch?ur porte un saint sacrement ?
Une femme du monde, et qui souvent me laisse
Fair' mes quat' voluptés dans ses quartiers d' noblesse,
M'a sournois'ment passé, sur son divan de soi',
Des parasit's du plus bas étage qui soit...
Sous prétexte de bruit, sous couleur de réclame,
Ai-j' le droit de ternir l'honneur de cette dame
En criant sur les toits, et sur l'air des lampions :
" Madame la marquis' m'a foutu des morpions ! " ?
Le ciel en soit loué, je vis en bonne entente
Avec le Pèr' Duval, la calotte chantante,
Lui, le catéchumène, et moi, l'énergumèn',
Il me laisse dire merd', je lui laiss' dire amen,
En accord avec lui, dois-je écrir' dans la presse
Qu'un soir je l'ai surpris aux genoux d' ma maîtresse,
Chantant la mélopé' d'une voix qui susurre,
Tandis qu'ell' lui cherchait des poux dans la tonsure ?
Avec qui, ventrebleu ! faut-il que je couche
Pour fair' parler un peu la déesse aux cent bouches ?
Faut-il qu'un' femme célèbre, une étoile, une star,
Vienn' prendre entre mes bras la plac' de ma guitar' ?
Pour exciter le peuple et les folliculaires,
Qui'est-c' qui veut me prêter sa croupe populaire,
Qui'est-c' qui veut m' laisser faire, in naturalibus,
Un p'tit peu d'alpinism' sur son mont de Vénus ?
Sonneraient-ell's plus fort, ces divines trompettes,
Si, comm' tout un chacun, j'étais un peu tapette,
Si je me déhanchais comme une demoiselle
Et prenais tout à coup des allur's de gazelle ?
Mais je ne sache pas qu'ça profite à ces drôles
De jouer le jeu d' l'amour en inversant les rôles,
Qu'ça confère à ma gloire un' onc' de plus-valu',
Le crim' pédérastique, aujourd'hui, ne pai' plus.
Après c'tour d'horizon des mille et un' recettes
Qui vous val'nt à coup sûr les honneurs des gazettes,
J'aime mieux m'en tenir à ma premièr' façon
Et me gratter le ventre en chantant des chansons.
Si le public en veut, je les sors dare-dare,
S'il n'en veut pas je les remets dans ma guitare.
Refusant d'acquitter la rançon de la gloir',
Sur mon brin de laurier je m'endors comme un loir.


Antoine Hors ligne


Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 7339
Inscription: Sam 10 Déc 2011 14:51
Localisation: Provence Alpes Côte d'Azur

Messagede Antoine » Mer 29 Oct 2014 21:34

Comme quoi il suffit parfois de s'écouter soi-même...
Antoine. L'homme est la pièce rapportée de la Nature : il passe son temps à mesurer...


Dark Hors ligne


Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23536
Inscription: Mar 31 Mai 2011 22:30

Messagede Dark » Mer 29 Oct 2014 21:44

Antoine a écrit:
Comme quoi il suffit parfois de s'écouter soi-même...



on envoie quoi ...le gorille ...moi j adore hellène


Antoine Hors ligne


Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 7339
Inscription: Sam 10 Déc 2011 14:51
Localisation: Provence Alpes Côte d'Azur

Messagede Antoine » Mer 29 Oct 2014 21:58

Sur les conseils de ma femme
Les Oiseaux de Passage.

http://youtu.be/wRdXZRZ5lkE
Oh! vie heureuse des bourgeois! Qu´avril bourgeonne
Ou que décembre gèle, ils sont fiers et contents.
Ce pigeon est aimé trois jours par sa pigeonne;
Ca lui suffit, il sait que l´amour n´a qu´un temps.

Ce dindon a toujours béni sa destinée.
Et quand vient le moment de mourir il faut voir
Cette jeune oie en pleurs : "C´est là que je suis née;
Je meurs près de ma mère et j´ai fait mon devoir."

Elle a fait son devoir! C´est-à-dire que oncques
Elle n´eut de souhait impossible, elle n´eut
Aucun rêve de lune, aucun désir de jonque
L´emportant sans rameurs sur un fleuve inconnu.

Et tous sont ainsi faits! Vivre la même vie
Toujours pour ces gens-là cela n´est point hideux
Ce canard n´a qu´un bec, et n´eut jamais envie
Ou de n´en plus avoir ou bien d´en avoir deux.

Ils n´ont aucun besoin de baiser sur les lèvres,
Et, loin des songes vains, loin des soucis cuisants,
Possèdent pour tout cœur un viscère sans fièvres,
Un coucou régulier et garanti dix ans!

Oh! les gens bienheureux!... Tout à coup, dans l´espace,
Si haut qu´il semble aller lentement, un grand vol
En forme de triangle arrive, plane et passe.
Où vont-ils? Qui sont-ils? Comme ils sont loin du sol!

Regardez-les passer! Eux, ce sont les sauvages.
Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts,
Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages.
L´air qu´ils boivent feraient éclater vos poumons.

Regardez-les! Avant d´atteindre sa chimère,
Plus d´un, l´aile rompue et du sang plein les yeux,
Mourra. Ces pauvres gens ont aussi femme et mère,
Et savent les aimer aussi bien que vous, mieux.

Pour choyer cette femme et nourrir cette mère,
Ils pouvaient devenir volaille comme vous.
Mais ils sont avant tout les fils de la chimère,
Des assoiffés d´azur, des poètes, des fous.

{x2:}
Regardez-les, vieux coq, jeune oie édifiante!
Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu´eux.
Et le peu qui viendra d´eux à vous, c´est leur fiente.
Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux.
Antoine. L'homme est la pièce rapportée de la Nature : il passe son temps à mesurer...


Dark Hors ligne


Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23536
Inscription: Mar 31 Mai 2011 22:30

Messagede Dark » Mer 29 Oct 2014 22:05

tres beau ça aussi madame a bon gout

voici le choix de ma fille Ambre


"Les Sabots D'helene"

https://www.google.fr/search?q=les+sabo ... 2&ie=UTF-8


Les sabots d'Hélène
Etaient tout crottés,
Les trois capitaines
L'auraient appelé' vilaine,
Et la pauvre Hélène
Etait comme une âme en peine...
Ne cherche plus longtemps de fontaine,
Toi qui as besoin d'eau,
Ne cherche plus: aux larmes d'Hélène
Va-t'en remplir ton seau.

Moi j'ai pris la peine
De les déchausser,
Les sabots d'Hélène,
Moi qui ne suis pas capitaine,
Et j'ai vu ma peine
Bien récompensée...
Dans les sabots de la pauvre Hélène,
Dans ses sabots crottés,
Moi j'ai trouvé les pieds d'une reine
Et je les ai gardés.

Son jupon de laine
Etait tout mité,
Les trois capitaines
L'auraient appelé' vilaine,
Et la pauvre Hélène
Etait comme une âme en peine...
Ne cherche plus longtemps de fontaine,
Toi qui as besoin d'eau,
Ne cherche plus: aux larmes d'Hélène,
Va-t'en remplir ton seau.
ADVERTISEMENT


Moi j'ai pris la peine
De le retrousser,
Le jupon d'Hélène,
Moi qui ne suis pas capitaine,
Et j'ai vu ma peine
Bien récompensée...
Sous le jupon de la pauvre Hélène,
Sous son jupon mité,
Moi j'ai trouvé kes jambes de reine
Et je les ai gardées.

Et le coeur d'Hélène
N'savait pas chanter,
Les trois capitaines
L'auraient appelé' vilaine,
Et la pauvre Hélène
Etait comme un âme en peine...
Ne cherche plus longtemps de fontaine,
Toi qui as besoin d'eau,
Ne cherche plus: aux larmes d'Hélène,
Va-t'en remplir ton seau.

Moi j'ai pris la peine
De m'y arrêter,
Dans le coeur d'Hélène
Moi qui ne suis pas capitaine,
Et j'ai vu ma peine
Bien récompensée...
Et, dans le coeur de la pauvre Hélène,
Qui avait jamais chanté,
Moi j'ai trouvé l'amour d'une reine
Et moi je l'ai gardé.



Retourner vers Musique

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité


cron