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LES COSAQUES ....de Ilya Repine, 1880-1891

MessagePosté: Dim 24 Aoû 2014 17:41
de Dark
Les Cosaques zaporogues écrivant une lettre au Sultan Mahmoud IV de Turquie

Ilya Repine, 1880-1891

Toile, 2.03 m × 3.58 m
Musée russe

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Les Cosaques zaporogues écrivant une lettre au sultan de Turquie
Est une peinture du peintre russe Ilya Repine
L'œuvre de 2,03 × 3,58 m est commencée par Repine en 1880 et terminée seulement en 1891. Repine a noté les années sur le bord inférieur de la toile. Le tsar Alexandre III la lui achète pour 35 000 roubles, la plus importante somme déboursée jusqu'alors pour l'acquisition d'une œuvre d'un peintre russe. Le tableau est aujourd'hui conservé au musée Russe à Saint-Pétersbourg. Il existe une deuxième version du tableau, que Ilya Repine débuta avant la livraison du premier tableau, en 1889, et termina soit en 1893 soit 1896. Il est conservé au Musée d'Art de Kharkiv1.
Contexte
Les Cosaques zaporogues écrivant une lettre au sultan de Turquie est un tableau historique. La scène telle que représentée par Repine se déroule en l'année 1676. Les Cosaques zaporogues (zaporogue vient de l'ukrainien za porohamy et signifie « derrière les rapides »), vivant sur les bords du Dniepr inférieur, ont vaincu l'armée turque au cours d'une bataille. Le sultan de Turquie exige cependant d'eux qu'ils se soumettent. À cette requête, les Cosaques répondirent d'une manière peu habituelle si l'on considère leurs mœurs d'alors : sous l'œil amusé et malicieux de leur chef Ivan Sirko, ils écrivent. Et le sultan turc de recevoir une missive qui regorge d'insultes. Le peintre sait rendre le plaisir intense que les Cosaques éprouvent à imaginer de nouvelles grossièretés. Au temps de Repine, ce peuple avide de liberté et aguerri jouit d'une immense sympathie. Repine lui aussi les considère avec admiration, il note, dans une lettre adressé au critique V.V.Stasov : Tout ce que Gogol a écrit sur eux est vrai ! Un sacré peuple ! Personne dans le monde entier n'a ressenti aussi profondément la liberté, l'égalité et la fraternité.

Lettre du Sultan Mahmoud IV aux Cosaques zaporogues
« En tant que sultan, fils de Muhamad, frère du Soleil et petit-fils de la Lune, Vice-roi par la grâce de Dieu des royaumes de Macédoine, de Babylone, de Jérusalem, de Haute et Basse Égypte, Empereur des Empereurs, Souverain des Souverains, Invincible Chevalier, Gardien indéfectible jamais battu du Tombeau de Jésus Christ, Administrateur choisi par Dieu lui-même, Espoir et Réconfort de tous les musulmans, et très grand défendeur des chrétiens,
J’ordonne, à vous les Cosaques zaporogues de vous soumettre volontairement à moi sans aucune résistance
Sultan Mehmed IV »

Réponse des Cosaques zaporogues au sultan de Turquie

« À Toi Satan turc, frère et compagnon du Diable maudit, serviteur de Lucifer lui-même, salut !

Quelle sorte de noble chevalier au diable es-tu, si tu ne sais pas tuer un hérisson avec ton cul nu ? Mange la vomissure du diable, toi et ton armée. Tu n'auras jamais, toi fils de putain, les fils du Christ sous tes ordres : ton armée ne nous fait pas peur et par la terre ou par la mer nous continuerons à nous battre contre toi.

Toi, scullion de Babylone, charretier de Macédoine, brasseur de bière de Jérusalem, fouetteur de chèvre d'Alexandrie, porcher de Haute et de Basse Égypte, truie d'Arménie, giton tartare, bourreau de Kamenetz, être infâme de Podolie, petit-fils du Diable lui-même, Toi, le plus grand imbécile malotru du monde et des enfers et devant notre Dieu, crétin, groin de porc, cul d'une jument, sabot de boucher, front pas baptisé ! Voilà ce que les Cosaques ont à te dire, à toi sous produit d'avorton ! Tu n'es même pas digne d'élever nos porcs. Tordu es-tu de donner des ordres à de vrais chrétiens !! Nous n'écrivons pas la date car nous n'avons pas de calendrier, le mois est dans le ciel, l'année est dans un livre et le jour est le même ici que chez toi et pour cela tu peux nous baiser le cul ! »

Signé le Kochovyj Otaman Ivan Sirko et toute l'Armée Zaporogue

La version d'Apollinaire
La seconde version du tableau, exposée au musée de Kharkov
Le poète Guillaume Apollinaire s'inspire de cet incident diplomatique et livre sa version de la lettre dans la « Réponse des Cosaques Zaporogues au Sultan de Constantinople », insérée dans le poème La Chanson du mal-aimé, pièce maîtresse de son recueil Alcools (1913) :

Plus criminel que Barabbas
Cornu comme les mauvais anges
Quel Belzébuth es-tu là-bas
Nourri d'immondice et de fange
Nous n'irons pas à tes sabbats
Poisson pourri de Salonique
Long collier des sommeils affreux
D'yeux arrachés à coup de pique
Ta mère fit un pet foireux
Et tu naquis de sa colique
Bourreau de Podolie Amant
Des plaies des ulcères des croûtes
Groin de cochon cul de jument
Tes richesses garde-les toutes
Pour payer tes médicaments

Léo Ferré a mis en musique cette « Réponse... », ainsi que l'intégralité du poème d'Apollinaire, dans son oratorio La Chanson du mal-aimé (1952-1953). Dmitri Chostakovitch a également mis en musique la « Réponse... », Et seulement elle, dans sa quatorzième Symphonie (1969).

Re: Les Cosaques peinture de Ilya Repine, 1880-1891

MessagePosté: Dim 24 Aoû 2014 17:51
de Dark
Ilya Repine

Nationalité russe
Naissance 5 août (24 juillet) 1844 Tchougouïev
Décès 29 septembre 1930 Kuokkala (Finlande)


Activités peintre et sculpteur russe
Formation Académie impériale des beaux-arts
Mouvement artistique Ambulants


né à Tchougouïev, près de Kharkov, aujourd'hui en Ukraine, le 5 août (24 juillet)
1844 et décédé le 29 septembre 1930 à Kuokkala (Finlande)

Est l'un des principaux peintres et sculpteurs russes du mouvement artistique Ambulants.

Une part importante de sa création est consacrée à son Ukraine natale.
Ses œuvres réalistes expriment souvent une critique cinglante de l'ordre social.
Vers la fin des années 1920 furent publiés en Union soviétique des travaux détaillés
sur l'artiste à tel point que se développa dans la décennie suivante un véritable culte pour lui.
De ce fait,

Repine fut retenu comme référence en termes de réalisme pour les artistes
du courant réaliste socialiste soviétique en URSS.

Sa vie et son œuvre

Repine est né à Tchougouïev au cœur de la région historique d'Ukraine Sloboda.
Son père était officier. En 1866, après son apprentissage auprès d'un peintre d'icônes
appelé Bunakov ainsi que des études préliminaires en peinture de portraits,
il part pour Saint-Pétersbourg où il étudie à l'Académie impériale des beaux-arts.
Répine séjourne en Italie et à Paris, grâce à une bourse attribuée par l'Académie, de 1873 à 1876.
Au contact des Impressionnistes français qui le marquent durablement dans son usage des lumières et couleurs,
il pеint des paysans, des poissonnières et des scènes de la vie marchande.

Répine rejoint l'association des peintres ambulants (Société des Expositions Artistiques Ambulantes) en 1878.
À partir de 1882 il vit à Saint-Pétersbourg mais fait de nombreux voyages à l'étranger.
Inspiré par les portraits de Rembrandt représentant des vieillards,
il immortalise nombre de ses compatriotes les plus célèbres, tels que Léon Tolstoï, Mendeleïev,
Pobedonostsev, et Moussorgski.

En 1903, il est chargé par le gouvernement russe de réaliser son œuvre la plus grandiose,
une toile de 400 × 877 cm représentant
la Session protocolaire du Conseil d'État pour marquer son centenaire le 7 mai 1901.

Après la Révolution de 1917, son lieu de résidence, les Pénates, à Kuokkala,
situé au nord de Saint-Pétersbourg, est incorporé à la Finlande.
Il est invité par Lénine à revenir en Russie, mais il est trop vieux pour entreprendre le voyage.
Il ne revient en Russie que sur les supplications du ministre de l'éducation de l'Union Soviétique en 1926.

Il meurt à Kuokkala, en Finlande (aujourd'hui russe : Repino, oblast de Léningrad) en 1930.

Les peintures les plus célèbres de Repine sont Ivan le Terrible tue son fils (1885),
Les Bateliers de la Volga (1870-73),
et Les cosaques Zaporogues écrivant une lettre au sultan de Turquie (1880-91).

Pour des générations d'écoliers, Les Bateliers de la Volga a longtemps représenté le symbole de l'oppression tsariste.


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Re: LES COSAQUES ....de Ilya Repine, 1880-1891

MessagePosté: Dim 24 Aoû 2014 23:06
de Antoine
Merci du reportage. Enrichissant. La terre des Cosaque une frontière...

Re: LES COSAQUES ....de Ilya Repine, 1880-1891

MessagePosté: Dim 24 Aoû 2014 23:10
de Chris06
Tellement réaliste....une pointure ce peintre....

Re: LES COSAQUES ....de Ilya Repine, 1880-1891

MessagePosté: Lun 25 Aoû 2014 03:44
de Dark
Tout le monde connaît son œuvre .....les bateliers de la Volga ......

Re: LES COSAQUES ....de Ilya Repine, 1880-1891

MessagePosté: Lun 25 Aoû 2014 09:28
de Chris06
Dark a écrit:
Tout le monde connaît son œuvre .....les bateliers de la Volga ......


Je découvre....... :roll:

Re: LES COSAQUES ....de Ilya Repine, 1880-1891

MessagePosté: Lun 25 Aoû 2014 10:49
de Dark
Chris06 a écrit:
Dark a écrit:
Tout le monde connaît son œuvre .....les bateliers de la Volga ......


Je découvre....... :roll:


Pour des générations d'écoliers, Les Bateliers de la Volga a longtemps représenté le symbole de l'oppression tsariste.

Re: LES COSAQUES ....de Ilya Repine, 1880-1891

MessagePosté: Lun 25 Aoû 2014 21:24
de Xaneaze
Punaise sublime !! Un bon bol de culture, ca fait du bien !
MErci du partage, je ne connaissais pas du tout !

Re: LES COSAQUES ....de Ilya Repine, 1880-1891

MessagePosté: Mar 26 Aoû 2014 00:13
de Dark
Xaneaze a écrit:
Punaise sublime !! Un bon bol de culture, ca fait du bien !
MErci du partage, je ne connaissais pas du tout !


même pas le tableau les bateliers de la Volga

pourtant il est dans tous les livres d histoire

je me souviens gosse il m avait impressionner

Re: LES COSAQUES ....de Ilya Repine, 1880-1891

MessagePosté: Mar 26 Aoû 2014 05:14
de Chris06
Dark a écrit:
Chris06 a écrit:
Dark a écrit:
Tout le monde connaît son œuvre .....les bateliers de la Volga ......


Je découvre....... :roll:


Pour des générations d'écoliers, Les Bateliers de la Volga a longtemps représenté le symbole de l'oppression tsariste.


Le problème de l'école avec moi, c'est que l'hiver je dormais près des radiateurs et a la belle saison collé a la fenêtre quand ce n'étais pas collé tout court!!! :lol:
Je me souviens de cour de musique ou les un après les autres on sortaient par la fenêtre du rez de chaussée, on faisaient le tour, on tapaient a la porte....toc toc, "bonjour madame, je suis en retard, je peux rentrer?"
Et ça durait une heure entière!!! :lol: :lol:
La prof devenu murge!!
Impossible a tenir....

Un jour exclut des cours, on nous envoie avec une bande potes voir le jardinier, (plus personne ne savais quoi faire de nous),
Le jardinier nous dit "allez taillez moi les cyprès!!"
On lui a tailler a la base en sciant les troncs a raz du sol... :lol: :lol: :lol:

Re: LES COSAQUES ....de Ilya Repine, 1880-1891

MessagePosté: Mar 26 Aoû 2014 15:51
de Antoine
Plaine ma plaine, plaine mon immense plaine....
Pleine ma pleine, pleine mon immense pleine (version alcoolique anonyme).

Re: LES COSAQUES ....de Ilya Repine, 1880-1891

MessagePosté: Mar 26 Aoû 2014 18:12
de Dark
https://www.youtube.com/watch?v=CU29a0GyrcI

cest aussi une tres grande chanson traditionnelle russe ;)