Brousse le Château

Brousse le Château,
au confluent de deux rivières
Brousse le ChâteauA peu près à mi-chemin entre Saint-Affrique et Réquista, le nom du minuscule village de Brousse-le-Château, évoque à la fois l’inextricable végétation que durent discipliner les premiers agriculteurs installés sur le site, et la forteresse qui le domine, dont on sait qu’une partie avait été déjà bâtie antérieurement à l’an mille.
Brousse le ChâteauEdifié au confluent du Tarn et de l’Alrance, il était, au IXe siècle la propriété de haute dame Garsinde, comtesse de Toulouse. Celle-ci, par testament daté de l’an 975, le légua à son neveu Amelius, futur évêque d’Albi. Il appartiendra plus tard, du XIIIe au XVIIe siècles, à la famille d’Arpajon, l’une des plus importantes lignées du royaume, qui, durant plusieurs siècles, à chaque génération fournira des personnalités exceptionnelles mais excessivement remuantes, fières de leur puissance, généreux et fastueux, mais également autoritaires et procéduriers, s’inclinant exclusivement devant la majesté royale. En 1700 Catherine-Françoise d’Arpajon vend le château à Gilles de Grandsaignes ; c’est en 1839 qu’il sera racheté par la Commune qui le transforme en presbytère.
Rustiques et apparemment imprenables, les constructions médiévales qui flanquent le manoir datent essentiellement du XIVe siècle. Elle parent d’une beauté fruste, mais saisissante un ensemble architectural impressionnant, riche d’un passé héroïque et belliqueux mais également prodigue en dévouements, actif en progrès et en innovations, ayant participé à l’éclosion de l’identité rouergate, aujourd’hui laborieusement pacifique après avoir été jadis, quand s’effondra la puissance carolingienne, conquérante et agressive.
Comme la plupart des bourgades paysannes Brousse a connu, durant les dernières années du XIXe siècle la lente décadence que provoquait la concentration des terres et la modernisation des techniques agricoles. Le patrimoine bâti fut même en danger de disparition, mais, peu après 1960, l’association de la Vallée de l’Amitié, fondée par un groupe de personnalités attachées à la conservation et à la rénovation de la vie rurale et à son adaptation aux évolutions de notre civilisation a entrepris la restauration du château et des maisons du bourg en vue de redonner une vie nouvelle à ce bel ensemble architectural. Chaque année des équipes de jeunes, passionnés d’architecture et d’archéologie, ont travaillé à la restauration du château et des maisons. Cette tentative fut un succès, et le village rénové accueille de plus en plus de visiteurs. Le château, qui représente un intéressant exemple de construction militaire au Moyen Age, est désormais ouvert au public et des visites guidées sont organisées.
Brousse le ChâteauL’église de style ogival date du XVe siècle. Halte sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, elle fut édifiée à l’initiative de Jean III d’Arpajon, et de son épouse Anne de Bourbon, comme le pont, également gothique, bâti sur l’Alrance et qui fut longtemps la seule voie d’accès au village, avant la création de la route qui, aujourd’hui, longe le Tarn. Ces rénovations sont d’autant plus intéressantes que l’on est, aujourd’hui, devenu conscient de l’intérêt que représente pour les communautés modernes une meilleure connaissance de la vie et des centres d’intérêt de nos aïeux, même s’ils ne furent pas toujours des modèles de vie conjugale, familiale et sociale. Certains représentants de la famille d’Arpajon, ont laissé, particulièrement à Brousse-le-Château, de sombres souvenirs de brigandage et de sorcellerie, tel l’enlèvement de la jeune Hélène de Castelnau, à l’âge de 6 ans, par Jean d’Arpajon au XIVe siècle. Elle restera prisonnière au château pendant 3 longues années avant d’être enfin délivrée par le chevalier Gérard de la Barthe. Malheureusement pour elle, Hélène épousera finalement Jean deux ans plus tard, après que Catherine de Penne, sa propre mère, ait épousé Hugues II d’Arpajon, le père de Jean, en seconde noce.
Les mœurs, Dieu merci, se sont adoucies, depuis ces rudes époques, et si l’ombre de nos farouches ancêtres flotte encore autour des vieilles demeures qu’ils ont si patiemment et si passionnément édifiées au cours des siècles, leur attachement à la terre ancestrale justifie la piété avec laquelle leurs lointains descendants admirent encore leurs efforts et conservent pieusement la beauté du patrimoine qu’ils nous ont légué.














































au confluent de deux rivières
Brousse le ChâteauA peu près à mi-chemin entre Saint-Affrique et Réquista, le nom du minuscule village de Brousse-le-Château, évoque à la fois l’inextricable végétation que durent discipliner les premiers agriculteurs installés sur le site, et la forteresse qui le domine, dont on sait qu’une partie avait été déjà bâtie antérieurement à l’an mille.
Brousse le ChâteauEdifié au confluent du Tarn et de l’Alrance, il était, au IXe siècle la propriété de haute dame Garsinde, comtesse de Toulouse. Celle-ci, par testament daté de l’an 975, le légua à son neveu Amelius, futur évêque d’Albi. Il appartiendra plus tard, du XIIIe au XVIIe siècles, à la famille d’Arpajon, l’une des plus importantes lignées du royaume, qui, durant plusieurs siècles, à chaque génération fournira des personnalités exceptionnelles mais excessivement remuantes, fières de leur puissance, généreux et fastueux, mais également autoritaires et procéduriers, s’inclinant exclusivement devant la majesté royale. En 1700 Catherine-Françoise d’Arpajon vend le château à Gilles de Grandsaignes ; c’est en 1839 qu’il sera racheté par la Commune qui le transforme en presbytère.
Rustiques et apparemment imprenables, les constructions médiévales qui flanquent le manoir datent essentiellement du XIVe siècle. Elle parent d’une beauté fruste, mais saisissante un ensemble architectural impressionnant, riche d’un passé héroïque et belliqueux mais également prodigue en dévouements, actif en progrès et en innovations, ayant participé à l’éclosion de l’identité rouergate, aujourd’hui laborieusement pacifique après avoir été jadis, quand s’effondra la puissance carolingienne, conquérante et agressive.
Comme la plupart des bourgades paysannes Brousse a connu, durant les dernières années du XIXe siècle la lente décadence que provoquait la concentration des terres et la modernisation des techniques agricoles. Le patrimoine bâti fut même en danger de disparition, mais, peu après 1960, l’association de la Vallée de l’Amitié, fondée par un groupe de personnalités attachées à la conservation et à la rénovation de la vie rurale et à son adaptation aux évolutions de notre civilisation a entrepris la restauration du château et des maisons du bourg en vue de redonner une vie nouvelle à ce bel ensemble architectural. Chaque année des équipes de jeunes, passionnés d’architecture et d’archéologie, ont travaillé à la restauration du château et des maisons. Cette tentative fut un succès, et le village rénové accueille de plus en plus de visiteurs. Le château, qui représente un intéressant exemple de construction militaire au Moyen Age, est désormais ouvert au public et des visites guidées sont organisées.
Brousse le ChâteauL’église de style ogival date du XVe siècle. Halte sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, elle fut édifiée à l’initiative de Jean III d’Arpajon, et de son épouse Anne de Bourbon, comme le pont, également gothique, bâti sur l’Alrance et qui fut longtemps la seule voie d’accès au village, avant la création de la route qui, aujourd’hui, longe le Tarn. Ces rénovations sont d’autant plus intéressantes que l’on est, aujourd’hui, devenu conscient de l’intérêt que représente pour les communautés modernes une meilleure connaissance de la vie et des centres d’intérêt de nos aïeux, même s’ils ne furent pas toujours des modèles de vie conjugale, familiale et sociale. Certains représentants de la famille d’Arpajon, ont laissé, particulièrement à Brousse-le-Château, de sombres souvenirs de brigandage et de sorcellerie, tel l’enlèvement de la jeune Hélène de Castelnau, à l’âge de 6 ans, par Jean d’Arpajon au XIVe siècle. Elle restera prisonnière au château pendant 3 longues années avant d’être enfin délivrée par le chevalier Gérard de la Barthe. Malheureusement pour elle, Hélène épousera finalement Jean deux ans plus tard, après que Catherine de Penne, sa propre mère, ait épousé Hugues II d’Arpajon, le père de Jean, en seconde noce.
Les mœurs, Dieu merci, se sont adoucies, depuis ces rudes époques, et si l’ombre de nos farouches ancêtres flotte encore autour des vieilles demeures qu’ils ont si patiemment et si passionnément édifiées au cours des siècles, leur attachement à la terre ancestrale justifie la piété avec laquelle leurs lointains descendants admirent encore leurs efforts et conservent pieusement la beauté du patrimoine qu’ils nous ont légué.













































