Cycle Jean Renoir

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Messagede Xaneaze » Mar 14 Jan 2014 00:11

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Sublime film hier, il y a longtemps que je n avais pas vu un film de Renoir, et c est tjs le même plaisir que de se retrouver face à une de ses oeuvres sans aucune ironie. J'aime chez lui cette façon singulière de filmer quelque chose de simple, une banale scène de la vie quotidienne qui devient effroyable. Comme dans beaucoup de ses films, chaque personnage scelle souvent le destin d'un autre. Valentine suite à ses aventures avec Batala cherche et à trouver une indépendance. L'arrivée du commissaire de la sureté provoque le départ de Batala. Lange qui fait son crime suite aux insinuations des autres qui le poussent in fine et l’amène à prendre sa destinée en main, même si cela doit passer par le meurtre...meurtre en l’occurrence de son créateur (lui, qui ne sait pas comment le remercier...). Batala est une allégorie, un mélange trouble entre snobisme et aristocratie contre la montée en puissance du collectif ouvrier conscient de son rôle à jouer. Et qui encore une fois doit son salut à une autre personne, en l'occurrence Batala qui s'enfuit. Chaque pièce du puzzle s'imbrique les unes dans les autres...Lange s'imbriquant dans Valentine, Batala dans Estelle...(je sais je suis coquin). Le socle de ce puzzle étant au final cette cour d'immeuble où tt s'entremêle avant de trouver la bonne place pour s'intégrer, les mauvaises pièces étant rejetées (Batala) et celle qui ne peuvent plus rentrer pour que tt puisse s'imbriquer et retrouver une harmonie (Valentine et Lange qui se barrent). Le dernier regain de cette vieille bourgeoisie étant le sourire carnassier de Batala qui veut dévorer Estelle, cependant le bébé ne survivra pas...signe prémonitoire de la fin ? de sa fin ?. Le pauvre cocu cycliste retrouve sa femme, le bien finit souvent par vaincre le mal. La qualité des prises des vues et vraiment bonne même si je déplore la quantité de fondus par forcément toujours utiles mais en remettant les choses dans le contexte, il fallait faire comprendre les ellipses à des gens pas forcément habitués au cinéma. Tout prend place dans cette cour, un vrai huis-clos où chacun règle ses comptes avec la vie. Un cercle vicieux en somme...
Le thème du film est un sujet éculé depuis très longtemps, transposable à bien des époques, à chaque avancée sociale (révolution, 1936...). Le personnage de Batala par son caractère est l'archétype du requin auquel tout doit appartenir, je n ai pas vu le "loup de Wall-Street" mais le personnage est dans le même genre, rien ne doit lui résister, tout lui appartient, la facilité de l'argent, avec le soupçon d'honneur. Il séduit tout le monde par ses paroles, tout le monde est sous son charme (homme ou femme), la morale étant Valentine qui cependant a vu le loup peut-être d'un peu trop près. Lange, l'archétype du pauvre con, inutile qui vit dans ses rêves mais qui à la fin a un vrai comportement d'homme et tue son démon le père Batala, une vraie affirmation de son changement de statut, se sentant jusquà prêt d'assumer son acte avant que la "morale" vienne lui dire que tout être peureux comme lui ne peut que fuir, encore une fois, il se fait manipuler...quel pauvre naze ce petit "ange". L'illusion d'avoir réussi est toujours là. Finalement qui est le plus heureux ? Sans doute le loup de la gare...symbole du sans foi ni loi, du fils Meunier ? Rien à battre, j ai juste envie de me marrer et de me faire chier mon père. Son rôle d'ailleurs est trouble, notamment son dialogue avec le chef rédacteur au bord de la fenêtre...son attitude et sa gestuelle semble ambiguë, l espoir viendra sans doute de lui...
Bref, un film très actuel, une allégorie du petit et du gros méchant. Une façon de filmer sensible et des acteurs fantastiques ! J'ai beaucoup aimé.

A demain pour le "Caporal épinglé"...
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Dark Hors ligne


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Messagede Dark » Mar 14 Jan 2014 00:28

Excellent ....il faut que je le revois....que de sublimes acteurs et realisateurs...top elvis


Chris06 Hors ligne


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Messagede Chris06 » Mar 14 Jan 2014 11:55

je suis fan

belle synthèse
Envoyer depuis mon ail faune

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Antoine Hors ligne


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Messagede Antoine » Mar 14 Jan 2014 20:17

Ici un monument :

viewtopic.php?f=5&t=2165
Antoine. L'homme est la pièce rapportée de la Nature : il passe son temps à mesurer...


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Messagede Dark » Mar 14 Jan 2014 20:33

Rappel d'epicure :mrgreen:


Xaneaze Hors ligne


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Messagede Xaneaze » Mer 15 Jan 2014 02:29

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Le caporal épinglé...ou le mythe de Sisyphe revu et résolu ?

Prenez 4 personnages, le trouillard (Rich), le trouillard mais capable d'avancer si on le pousse un peu (Brasseur), celui qui se prend pour un héros sans se soucier du sort des autres (Cassel) et en dernier le pov'gars qui s'est pas trop ce qu'il fait là (Carmet / Bedos)...mélangez tout cela et vous obtiendrez une équipe bancale prête à tout pour se faire choper aux quatre coins de l'empire de 1000 ans.
Le caporal qui fuit sa condition qui pense toujours être courageux mais est incapable de se faire la malle seul, il a tjs besoin de quelqu'un pr dépasser sa condition, c est un assisté apparemment qui au détriment des autres ne pense qu'à sa liberté sans se soucier de la volonté des autres. Il pense pouvoir mener les autres mais les mène plusieurs fois à la chute (Papa, Jean Carmet, Guy Bedos...). Gros manque de confiance en lui, il pense détenir la vérité croyant que la liberté se vit en dehors des barbelés. Qui est le plus courageux finalement, celui qui reste digne dans la baraque s en mettre en danger la vie d'autrui ou celui qui par tous les dangers veut s'extraire de sa condition avec tous les dommages collatéraux que cela peut entrainer...Veritas, quid est veritas ?
Le film n'est qu'un enchainement d’évasion avec quelques intrusions de la vie dans les stalags et les villes allemandes. Chaque évasion se solde souvent par un échec, on recommence ensuite. La déception vient sans doute de la façon dont Renoir traite le soldat allemand, comme un soldat un peu con-con, l'honneur revenant quand même aux français Wink Ok, la guerre n'était pas très loin et encore dans les esprits. Un film remplit de bons sentiments notamment ou le trouillard fini comme un con et le héros en héros xD
Les acteurs sont au top avec une mention spéciale pour Cassel, étincelant dans son rôle et Brasseur pas mal du tout.
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Messagede Dark » Mer 15 Jan 2014 08:15

C’est vraiment un des films qui a marqué mon adolescence ..

Avec un Fresnay magistralet un Erich von Stroheim hypnotisant, trait accentué par sa minerve.

De plus tourné au chateau du haut Haut-Kœnigsbourg
château mythique de mon enfance …mais c’est une autre histoire

Voila donc un des films cultes de mon panthéon (no il n'est pas décousu)....contre meusure

désolé Elvis de te couper l’herbe sous les pieds…mais je ne pouvais plus me retenir ;)

Un des plus grands chefs d’œuvre du cinéma français aux dialogues et aux interprètes inoubliables
une œuvre où palpite le génie, drame poignant et chant d’amour dans l’humanité.

Jusque vers 1970, il était toujours dans la liste des 10 meilleurs films de tous les temps.

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Pendant la Première Guerre mondiale, l'avion du lieutenant Maréchal et du capitaine de Boëldieu est abattu par le commandant von Rauffenstein, un aristocrate connaissant par hasard la famille du capitaine de Boëldieu. Les deux officiers français sont envoyés dans un camp en Allemagne. Là, ils retrouvent de nombreux prisonniers français, de tous grades et issus de différents milieux sociaux. Ensemble, les prisonniers organisent différentes activités, partagent leurs maigres ressources et vivent au rythme des nouvelles de l'armée française qui prend et perd successivement des positions sur le front nord, notamment lors de la bataille de Douaumont. La chambrée, outre Maréchal et Boëldieu, regroupe également le lieutenant Demolder un amoureux des lettres, le lieutenant Rosenthal, fils d'une riche famille juive dans les finances, un ingénieur du cadastre et Cartier, un sergent populaire et volubile. Ils décident de s'échapper du Lager en creusant un tunnel dans des conditions périlleuses. La veille de leur évasion, le sort veut qu'ils soient transférés dans un autre camp.

Les mois passent. Maréchal et Boëldieu après diverses tentatives d'évasion avortées sont transférés dans un ultime camp fortifié en montagne, où ils ont la surprise de découvrir qu'il est dirigé par von Rauffenstein, maintenant infirme après une grave blessure et inapte au service actif. Ils retrouvent également, par hasard Rosenthal. Les deux officiers aristocrates se respectent et fraternisent plus ou moins, ayant en commun leur milieu et leur éducation, sous le regard de Maréchal l'ouvrier et de Rosenthal le fils de banquier juif. Poursuivant leur projet d'évasion, Maréchal et Boëldieu montent un stratagème raffiné pour s'échapper, mais un certain honneur personnel vis-à-vis à la fois de von Rauffenstein et Maréchal, pousse Boëldieu à se sacrifier pour couvrir la fuite de Maréchal et Rosenthal. L'évasion des deux compères réussit, mais Boëldieu est abattu par accident par von Rauffenstein, forcé de tirer sur celui qui était devenu presque un ami.

Dans leur fuite vers la Suisse à travers la campagne allemande, dans le froid et la neige, affamés et épuisés, Maréchal et Rosenthal sont accueillis dans une petite ferme allemande, où tous les hommes sont morts à la guerre, par Elsa, une jeune fermière, qui élève désormais seule sa fille et mène au mieux l'exploitation. Rosenthal et Maréchal décident de passer quelques semaines là pour reprendre des forces et attendre de meilleurs jours pour reprendre leur route. Maréchal tombe amoureux d'Elsa, laquelle revit par la présence des pas d'un homme dans sa maison. Le soir de Noël, ils passent la nuit ensemble. Le jour du départ arrive, Maréchal avec Rosenthal reprend sa route vers la Suisse, tout en promettant à Elsa de revenir après la guerre, s'il vit encore. Ensemble, ils franchissent finalement la frontière suisse.


En parlant de son scénariste Charles Spaak, Renoir déclare : « Aux liens de notre amitié s’ajouta celle de notre foi commune dans l’égalité et la fraternité des hommes ». Tourné alors que l’ombre d’un nouveau conflit mondial vient à nouveau assombrir l’Europe, La Grande illusion est une œuvre d’une humanité confondante dont le constat est souvent amer. Optimiste, Renoir, qui au sein de ce camp et au travers des relations qui se nouent entre Boieldieu et von Rauffenstein, abolit les frontières dressées entre les hommes. Pessimiste lorsqu’il nous montre que ces barrières sont en fait sociales, qu’il y a un fossé entre Boieldieu et Maréchal (Jean Gabin) que même la fraternité ne peut complètement effacer. Dans ce film, Renoir est plein d’espoir en l’homme, il a foi en chaque individu. C’est la société, elle, qui porte tous les maux, qui pousse les hommes à s’affronter et à se haïr. Peut-être au final Maréchal et Boieldieu sont-ils séparés non pas autant par leur appartenance à deux classes distinctes, mais par deux conceptions différentes de la guerre, ou plutôt deux manières de surmonter son absurdité. Boieldieu et von Rauffenstein font partie d’un monde qui s’éteint, croyant dans une chevalerie imaginaire des faits d’armes. Maréchal fait partie du peuple qui veut croire au devoir patriotique, défendre la nation et la démocratie pour laquelle leurs ancêtres ont versé leur sang.



Renoir, avec La Marseillaise notamment, croit sincèrement en la légitimité des guerres de libération et combattant en 14/18 dans l’aviation, est également animé par cette chevalerie incarnée par les deux aristocrates du film. Renoir donne la parole aux deux camps, aux différentes couches sociales, aux idéaux qui diffèrent. Il ne décrit que des actes justes, des hommes intègres et fraternels, nous emportant dans une ronde humaine qui nous étreint profondément le cœur. Le cinéaste nous offre également un spectacle d’une rare intelligence. D’abord récit de prison comprenant nombre de personnages hauts en couleur, le film se resserre sur quelques individus emblématiques, prisonniers d’un nid d’aigle, sombre forteresse qui appelle le drame. Puis, dans la blancheur éclatante de l’hiver, ce sont trois individus qui vont cristalliser les enjeux du film tout entier. Ce récit à trois temps s’approche comme dans un lent travelling avant (figure que Renoir utilise à merveille) de l’individu. C’est à la fois un récit d’évasion palpitant et une aventure humaine sans équivalent, servie par la mise en scène de Renoir, véritablement au sommet de son art. Un des plus grands chefs d’œuvre du cinéma français aux dialogues et aux interprètes inoubliables, une œuvre où palpite le génie, drame poignant et chant d’amour dans l’humanité.

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Histoires dans l histoire

Lors de sa présentation publique, le film fut amputé de 18 minutes, il ne fut projeté en version complète qu'au cours d'un festival organisé à Bruxelles en 1958.
Au lendemain de la première au cinéma Marivaux, le film a été projeté sans interruption de 10 heures à 2 heures du matin.
Le film a fait salle comble à chaque séance et a battu tous les records de fréquentation :
1,55 million de francs en quatre semaines, 200 000 spectateurs en deux mois dans une seule salle, meilleure recette de l'année 1937.

Le film fut projeté exceptionnellement à la Maison-Blanche à Washington pour l'anniversaire de Mme Roosevelt.
Le film est resté trente-six semaines à l'affiche d'une salle new-yorkaise.
Jusque vers 1970, il était toujours dans la liste des 10 meilleurs films de tous les temps.
Souvent cité dans les films les plus importants du cinéma mondial
il fait partie des rares films entrés dans les collections permanentes du Museum of Modern Art de New York2.

Ce film fut interdit en Allemagne par le régime nazi et en France par les autorités d’occupation le 1er octobre 1940

En raison de l'esprit pacifiste, revendiqué par Jean Renoir, et de l'idée de fraternisation entre les peuples
ce film fut interdit en France et dans l'Europe occupée pendant la Seconde Guerre

Il semblerait que Benito Mussolini, qui, en privé, appréciait le film et en aurait possédé une copie
serait intervenu pour écarter le film de la récompense suprême de l'exposition internationale d'art cinématographique de Venise.

Son régime allait interdire l'œuvre dès octobre.

Adolf Hitler, qui regardait beaucoup de films, le jugea très bon mais le fit interdire pour les mêmes raisons que la censure françaiseson
esprit pacifiste très persuasif.

Il essaya d'en faire détruire copies et négatifs, mais en vain.

La cinémathèque de Toulouse a récupéré le négatif original du film dans les années 1970 auprès des archives du film soviétiques.
Ce négatif avait vraisemblablement été récupéré à Berlin en 1945 par les soviétiques. C'est ce négatif qui a permis de mettre au point une version restaurée du film en 2012


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Messagede Xaneaze » Mer 15 Jan 2014 08:49

Pas de souci, il est prévu dans le cycle ;)
En revanche, ne l ayant pas encore vu, je lirai ta critique plus tard pour ne pas M influencer ou me donner des pistes.
Hier soir, c était "la bete humaine" la critique ce soir
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Messagede Dark » Mer 15 Jan 2014 09:07

Xaneaze a écrit:
Pas de souci, il est prévu dans le cycle ;)
En revanche, ne l ayant pas encore vu, je lirai ta critique plus tard pour ne pas M influencer ou me donner des pistes.
Hier soir, c était "la bete humaine" la critique ce soir



tu devrais aimer ..quelle chance de decouvrir un tel film.... je t'envie :roll:

la bete humaine ...tres beau aussi...avec un gabin magistral


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Messagede Xaneaze » Mer 15 Jan 2014 11:24

Suite de ma critique le caporal épinglé

Pour info, je suis en train de travailler sur le passé de prisonnier de guerre du grand père de ma femme, en lien avec les archives à Berlin, la Croix Rouge etc...Son grand-père s est évadé seul à 2 reprises de 2 stalags différents, il a parcouru plus de 1000 km (les 2 fois) pour rentrer cher lui, les 2 fois, il s est fait pincer à qq km de chez lui, condamné à mort plusieurs fois, puis envoyé à Rawa-Ruska jusqu'à la fin de la guerre. Donc, il n a mêlé personne à son évasion (tout du moins dans ce qu'il a laissé comme écrit), il est parti à chaque fois seul. Donc, pour moi, le manque d'égoïsme, n est peut être pas le mot, mais il a surement besoin de quelqu'un pour l'épauler ou lui redonner courage à un moment. Donc pt être qu'il manque de courage...il me fait penser parfois à un chien fou qui saisit les opportunités sans réfléchir aux conséquences. La mort de Rich intervient dans ce cadre là aussi, surtout après l'aveu des lunettes perdu, iil refuse de croire à ce que lui avait Papa au début que Rich ne voulait pas y aller en fait. Rich lui fait l'aveu mais CAssel reste sur la lancée, il ne lui dit pas un mot de compassion même pas un "pas grave tkt, je t en veux pas". Rich le prend mal, il accuse le coup, il a déçu son caporal ami, il le sent et finalement l'amitié vaut plus que cette évasion mais Cassel ne le vit pas sur le même plan, Rich sentant qu'il ne pourra pas se faire pardonner fera la pire des conneries. Quand il part de la cabane, tu sais pertinemment qu'il va crever, pas d'autre issue, Cassel ne le retient pas plus que ça, lui faisant comprendre que le suicide, c est ce qu il y a de mieux pour les faibles comme lui. Il meurt, aucun retour de discussion sur Rich, il est comme effacé du film, la vie continue, les idées (ici de fuite) sont plus fortes que les actions car elles gardent l'espoir (Beneath this mask there is more than flesh. There is an idea, Mr. Creedy, and ideas are bulletproof.). Je ne parlera pas d'héroïsme, mais de théâtralité, il pense se retirer avec les honneurs (sur un malentendu) mais quand tu le vois partir, il ne surveille meme pas s'il y a un soldat, ne se met pas à l'affut et quand tu vois que Cassel ne sort même pas avec les autres, tu sais déjà que Rich va mourir, comment le salut peut-il venir d'un faible ? Donc pour l’héroïsme, je ne suis pas d'accord pr ma part, je préfère la stupidité
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Messagede Dark » Mer 15 Jan 2014 19:27

Suite de ma critique le caporal épinglé

Pour info, je suis en train de travailler sur le passé de prisonnier de guerre
du grand père de ma femme, en lien avec les archives à Berlin, la Croix Rouge etc...

Son grand-père s est évadé seul à 2 reprises de 2 stalags différents

il a parcouru plus de 1000 km (les 2 fois) pour rentrer cher lui, les 2 fois, il s est fait pincer à qq km de chez lui
condamné à mort plusieurs fois, puis envoyé à Rawa-Ruska jusqu'à la fin de la guerre.

Donc, il n a mêlé personne à son évasion (tout du moins dans ce qu'il a laissé comme écrit), il est parti à chaque fois seul.
Donc, pour moi, le manque d'égoïsme, n est peut être pas le mot, mais il a surement besoin de quelqu'un pour l'épauler ou lui redonner courage à un moment.

Donc pt être qu'il manque de courage...il me fait penser parfois à un chien fou qui saisit les opportunités sans réfléchir aux conséquences.

La mort de Rich intervient dans ce cadre là aussi, surtout après l'aveu des lunettes perdu, iil refuse de croire à ce que lui avait Papa au début que Rich ne voulait pas y aller en fait.

Rich lui fait l'aveu mais CAssel reste sur la lancée, il ne lui dit pas un mot de compassion même pas un "pas grave tkt, je t en veux pas".

Rich le prend mal, il accuse le coup, il a déçu son caporal ami, il le sent et finalement l'amitié vaut plus que cette évasion
mais Cassel ne le vit pas sur le même plan, Rich sentant qu'il ne pourra pas se faire pardonner fera la pire des conneries.

Quand il part de la cabane, tu sais pertinemment qu'il va crever, pas d'autre issue, Cassel ne le retient pas plus que ça, lui faisant comprendre que le suicide
c est ce qu il y a de mieux pour les faibles comme lui.

Il meurt, aucun retour de discussion sur Rich, il est comme effacé du film, la vie continue

les idées (ici de fuite) sont plus fortes que les actions car elles gardent l'espoir
(Beneath this mask there is more than flesh. There is an idea, Mr. Creedy, and ideas are bulletproof.).

Je ne parlera pas d'héroïsme, mais de théâtralité, il pense se retirer avec les honneurs (sur un malentendu) mais quand tu le vois partir
il ne surveille meme pas s'il y a un soldat, ne se met pas à l'affut et quand tu vois que Cassel ne sort même pas avec les autres

tu sais déjà que Rich va mourir

comment le salut peut-il venir d'un faible ? ...Donc pour l’héroïsme....je ne suis pas d'accord pr ma part....je préfère la stupidité


Jai un peu de mal a te suivre ...tu veux en venir ou :?:


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Messagede Xaneaze » Mer 15 Jan 2014 20:17

c est juste des commentaires sur le film, mis à la suite, ca n a pas de sens en effet ;)
Tu le mates bientot ?
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Messagede Antoine » Mer 15 Jan 2014 20:22

Bon on va lire tout ça a tête concentrée...mes commentaires après lecture.
Antoine. L'homme est la pièce rapportée de la Nature : il passe son temps à mesurer...


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Messagede Dark » Mer 15 Jan 2014 20:35

Xaneaze a écrit:
c est juste des commentaires sur le film, mis à la suite, ca n a pas de sens en effet ;)
Tu le mates bientot ?



je l'ai commandé sur ebay ....et oui je suis dune generation qui ne pirate pas

je sais j ai tors car les droits d'auteur le vont plus a jean depuis longtemps :roll:


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Messagede Xaneaze » Mer 15 Jan 2014 21:28

Cool vivement que tu le mattes alors ;)
j'avais lu le caporal épinglé y a facile 12/13 ans
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Messagede Xaneaze » Mer 15 Jan 2014 23:28

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La bête humaine :

Très beau film que j'ai bcp apprécié..."les histoires d'amour c est comme les voyages en train" xD Le rail comme fil conducteur de la vie, on ouvre le film et on termine le film avec la même séquence filmée, à ceci près que ds la 1ere séquence, on croise la même tender et que dans la dernière séquence, on croise un autorail, symbole de la modernité et marquant que l avenir doit prendre le pas sur le passé, chose que Lantier n'arrive pas à dépasser car il finit par se suicider. L'amour mène à tout, même à s'enfermer dans le plus vil des cercles vicieux, le mensonge (Séverine et Roubaud), la manipulation (Le regard de Séverine à JAcques lors de l'enquête) et la faiblesse (on ferme nos gueules et Cabuche en prend plein la gueule). Lantier est un pulsionnel mais qui ne s'assume pas, il le cache, maugréant sur sa famille et ses ancêtres qui l ont rendu ainsi. Même s'il va pour tuer Flore, la loco arrive et le sauve, comme un calme, symbole de ce qu'il ressent à l'intérieur de lui. Je vois la loco comme une image, une allégorie, avec toutes ses roues, ses cadrans à surveiller, maintenir la pression etc...en gros, l'amour c est compliqué, il faut tjs être attentif, allégorie aussi de l'intérieur de Lantier, un gars qui, s il n y a pas de contrôle, peut exploser à n'importe quel moment. J'aime chez Renoir, la présence du personnage un peu simplet / con mais qui au final est tellement vrai et au final, c est souvent lui qui ramasse alors qu'il semble être dans la vérité (Cabuche / pecqueux...)
Gabin est ténébreux dans son rôle, mystérieux, sombre, on sent que quelque chose le turlupine, il n en parle qu'à demi-mot. Son seul moment de vérité, de révélation est dans la scène finale de sa mort, il avoue son crime et comme une rédemption, se "confesse/confie" à Pecqueux puis saute, seul salut pour lui. Ca confirme aussi l'idée que l'amour a du mal naître dans le chaos, il est déjà malade avant même leur rencontre, Severine fait son aveu / LAntier violente Flore. Cependant par la suite, la victime semble changer, Séverine faisant comprendre à demi-mot qu'il faut se débarrasser de Roubaud...Il n y arrivera, elle le prendra pr un faible car ils ne se reverront plus et il la retrouvera dans les bras d'un autre (ok le temps d'une danse mais le symbole est là) Qui cherche qui ? Qui est la bête au final ? Bref, un très beau film !
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Messagede Dark » Jeu 16 Jan 2014 01:15

On en fait malheureusement plus des films commués ça ....trop expp Elvis


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Messagede Dark » Jeu 16 Jan 2014 01:16

On en fait malheureusement plus des films commués ça ....trop expp Elvis



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