Corvette C6 ZR1 2009Véritable mythe automobile, la
Corvette reste non seulement le porte-étendard de la sportivité "made in USA", mais aussi la seule Américaine capable de rivaliser avec les références Européennes du genre. Dans son ultime version
ZR1 forte de 647 ch, la voilà qui pénètre dans le domaine des Supercars. Et tant pis pour les derniers sceptiques...
"Triste époque que celle où il est plus difficile de briser un préjugé qu'un atome".
Derrière cette phrase signée Albert Einstein se cache une évidence pas toujours agréable à entendre : les idées reçues ont la vie dure. Même maintenant. Et ces postulats à l'emporte-pièce s'appliquent bien souvent au microcosme automobile. Prenez donc l'exemple des modèles américains, obligés de composer avec une image de marque déplorable, en raison d'une qualité inférieure à celle des standards européens.
Un jugement souvent justifié, mais qui vient plomber les modèles les plus méritants, comme la
Corvette. Le fleuron de la sportivité "made in USA" a beau faire rêver les foules depuis plus de 50 ans avec ses galbes sensuels et son V8 d'anthologie, elle traîne sur le Vieux Continent la réputation d'une bête d'accélération à la conception rustique, incapable de tenir le cap dès le premier virage venu.
Tenez-vous le pour dit : pour se permettre de juger, il convient avant tout d'essayer ! Ainsi tous ces à priori négatifs volent en éclat une fois installé au volant de la Corvette C6. Efficace, précise et gratifiante à conduire, elle se montre à la hauteur des qualités dynamiques d'une Porsche 911. Quant à l'aiguisée Z06, du haut de ses 512 ch elle vient directement chasser sur les terres de la 911 GT3.
Mais visiblement, tout cela n'était sans doute pas suffisant pour taire les derniers sceptiques. C'est pour cette raison que la firme de Bowling Green a décidé d'aller encore plus loin avec la
ZR1, destinée à lutter les yeux dans les yeux avec les supercars les plus prestigieuses. Vous avez dit présomptueux ?
Première idée reçue : la présence d'un V8 certes puissant mais agricole.
Exhibé au travers d'un capot au bossage translucide, le bloc LS9 conserve certes une architecture archaïque, avec un simple arbre à came central et deux soupapes par cylindre à l'heure où la moindre citadine en revendique quatre. Mais pour le reste, ce bloc de 6,2 litres entièrement assemblé à la main reçoit un traitement digne d'une préparation de course grâce à de nombreuses pièces spécifiques.
Par rapport à la C6 classique, la principale nouveauté provient du compresseur volumétrique installé au centre du V, et qui permet de revendiquer la bagatelle de 647 chevaux, pour un couple himalayen de 819 Nm.
Des chiffres effrayants qui génèrent une deuxième idée reçue, sur le caractère dit brutal d'une telle mécanique et son aversion pour les hauts régimes.
Remettez là encore vos à priori au placard : à la manière d'une mécanique parée pour la compétition, ce V8 escalade le compte-tours sans aucune inertie. Une simple pression sur l'accélérateur et les huit pistons s'affolent pendant que la
ZR1 détale à la vitesse de l'éclair. Difficile de ne pas aller "tilter" sans y prendre gare la coupure d'injection fixée au delà des 6.500 tr/min.
Quant à la poussée ressentie, elle devient phénoménale, exponentielle, interminable et demande une certaine accoutumance : imaginez un peu la force herculéenne d'une main géante qui vous écrase littéralement au fond des sièges conjuguée à des envolées dignes d'une monture européenne. Le beurre et l'argent du beurre en quelque sorte.
Pourtant violente dans son style, une Nissan GT-R est battue à plates coutures, tandis qu'à côté une Audi R8 V10 semble cruellement manquer de coffre.
A vrai dire, il n'y a guère que chez les supercars les plus exclusives comme la Pagani Zonda Cinque que l'on peut ressentir pareille émotion. Physique mais également sonore car la
ZR1 se fend d'une bande son exceptionnelle, mêlant borborygmes, râles caverneux, déflagrations et autres martellements. De quoi vous donner la chair de poule, surtout une fois le mode sport à l'échappement activé ou lors d'une franche accélération au dessus des 3.000 tr/min.
Dans les virages, le coup de grâce !
Désarçonnés, les sceptiques avancent alors leur ultime argument : l'unique vocation de la
ZR1 serait de faire fumer ses gommes arrière au premier feu vert venu. Une sorte de dragster homologué !
Et re-vlan ! Certes dans le style dragster homologué, on a rarement faire mieux et la cavalerie impose une certaine retenue —sur sol sec et plus encore sur chaussée humide. Mais la motricité s'avère étonnante et pour en témoigner,
Chevrolet avance un chiffre. Ou plutôt un temps : 7'26''4, ce qu'il a fallu à la
ZR1 pour avaler la célèbre boucle nord du Nürburgring. Un peu plus vite que la Nissan GT-R qui a pourtant été élevée à la "Nordschleife" !
Le premier contact étonne par la douceur des commandes : l'embrayage ne demande pas un mollet de cycliste et la commande de boîte n'exige pas une poigne de bucheron. Le confort est également à la hauteur grâce à une suspension Sélective Ride étonnamment conciliante sur le mode Tour. Un programme Sport limite davantage les mouvements de caisse, mais la différence ne saute pas immédiatement aux yeux.
C'est au moment de hausser le rythme que la
ZR1 devient une redoutable négociante en virage. Légère (à peine plus de 1.500 kg sur la balance), agile et précise, elle dessine les trajectoires au scalpel... et vous scotche littéralement au freinage grâce à ses disques en céramique.
Finalement, le plus difficile est encore de paramétrer son cerveau, tant les changements de vitesse —accélération comme décélération— s'apparentent à de la téléportation sur route ouverte. Prudence et humilité de rigueur ! Du coup, la déconnexion intégrale de l'ESP restera un exercice réservé aux plus chevronnés... sous peine d'y laisser quelques plumes.
Définitivement, cette
Corvette de tous les superlatifs balaie d'un revers tous les préjugés sur les sportives venues d'outre Atlantique.
sources Turbo.frVenons-en maintenant au modèle
1/18ème !
Fabriqué par
Big Time Muscle (groupe
Jada Toys), c'est un modèle plus que convenable pour son prix ! Bon, bien sûr, ne cherchez pas la moquette au sol, les touches de couleurs dans l'habitacle et sur le moteur et les pots d'échappement perçés ! Mais très franchement, la finition globale et la qualité d'assemblage des pièces est tout simplement hors normes pour une gamme qualifiée de "jouet" !